Aspects épidémiologique, clinique et échographique des cardiopathies congénitales au Centre Hospitalier Universitaire Mère – Enfant Fondation Jeanne Ebori.

Mpori JM1, Mounguengui GK1, Aubin Wora H1, Kinga A2, Lembet Mikolo A1, Mabery Grodet A1, Kiba LG1, Midili TL1, Akagha Konde CP3, Allognon MC4, Babongui L4, Ayo Bivigou E4, Houenassi MD4, Ategbo S1.

1- Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant fondation Jeanne EBORI (CHUME FJE)
2- Service de médecine, Centre Hospitalier Régional Amissa Bongo de Franceville (CHRAB)
3- Département d’anesthésie-Réanimation, Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO)
4- Service de Cardiologie, Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL)

Auteur correspondant : Docteur MPORI Jamila Myrtille ; BP : 6831 Libreville ; Tél : +241 62 77 83 65. Email :
mpori_jamila@yahoo.fr

 

Résumé

Introduction : L’incidence globale des cardiopathies congénitale est estimée à 1% naissances vivantes. L’objectif de cette étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et échographiques des cardiopathies congénitales au centre hospitalier universitaire mère-enfant fondation Jeanne EBORI.
Matériels et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et analytique, allant de janvier 2019 à décembre 2022. Les dossiers d’enfants âgés de 0 à 17 ans, dont le diagnostic de cardiopathie congénitale avait été posé par échocardiographie constituaient l’échantillon. Les données sociodémographiques, cliniques et paracliniques ont été analysées. L’association entre les variables était significative pour une valeur de p<0,05.
Résultats : L’incidence des cardiopathies congénitales était de 0,9%. Le sexe féminin représentait 52% des patients, soit un sex-ratio de 0,9. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 23,7 mois avec des extrêmes de 1 jour et 204 mois. Les signes révélateurs étaient la détresse respiratoire (32,3%), la cyanose (18,2%) et les syndromes malformatifs (14,9%). Les signes physiques prédominants étaient le souffle et la détresse respiratoire avec respectivement 91,0% et 54,0% des cas. Les cardiopathies congénitales cyanogènes représentaient 60,8% des cas. La tétralogie de Fallot et le canal atrioventriculaire étaient les entités les plus retrouvées. La communication interventriculaire était la plus fréquente des cardiopathies non cyanogènes soit 27,5%.
Conclusion : Les cardiopathies congénitales sont une réalité dans notre pays. Les résultats obtenus rejoignent ceux des autres pays africains et pourraient être exploités pour la réalisation d’études de plus grande envergure.

Mots-clés : Cardiopathies_congénitales _ épidémiologie_ échocardiographie.

 

Abstract

Introduction: The overall incidence of congenital heart disease is estimated at 1% of live births. The aim of this study was to describe the epidemiological, clinical and echographic aspects of congenital heart disease at the Fondation Jeanne EBORI mother-child university hospital centre.
Materials and methods: This was a retrospective descriptive and analytical study from January 2019 to December 2022. The sample consisted of children aged 0 to 17 years, diagnosed with congenital heart disease by echocardiography. Sociodemographic, clinical and paraclinical data were analysed. The association between the variables was significant at p<0.05.
Results: The incidence of congenital heart disease was 0.9%. Females accounted for 52% of patients, giving a sex ratio of 0.9. The mean age at diagnosis was 23.7 months, ranging from 1 day to 204 months. Revealing signs were respiratory distress (32.3%), cyanosis (18.2%) and malformative syndromes (14.9%). The predominant physical signs were murmur and respiratory distress, accounting for 91.0% and 54.0% of cases respectively. Cyanogenic congenital heart disease accounted for 60.8% of cases. Tetralogy of Fallot and atrioventricular canal were the most common entities. Interventricular septal defect was the most common non-cyanogenic heart disease (27.5%).
Conclusion: Congenital heart disease is a reality in our country. The results obtained are in line with those of other African countries and could be used for larger-scale studies.

Key words: Congenital heart disease _ epidemiology_ echocardiography.