Moutombi Ditombi BC1, Mbang Nguéma OA1,2; Sibi Matotou HR1, Mbondoukwe NP1, Ndong Ngomo JM1, Ada Mengome MF1,3, Mihindou JC1, Kono HN1,3; Pongui NP1; Mawili Mboumba DP1; Bouyou Akotet MK1.
1 Centre de Recherche Biomédicale en Pathogènes Infectieux et Pathologies Associées, Département de Parasitologie-Mycologie, Université des Sciences de la Santé BP : 4009, Owendo, Gabon
2 Unité d’entomologie Médicale, Département de Parasitologie-Mycologie, Université des Sciences de la Santé BP: 4009, Owendo, Gabon.
3 Université des Sciences et Techniques de Masuku, Franceville, Gabon.
Correspondance et tirés à part: Dr Mbang Nguema Ornella Anaïse
Département de Parasitologie-Mycologie, Faculté de médecine, Université des Sciences de la Santé, BP 4009, Libreville Gabon
Tél : +241 01 70 48 96 ; Fax : +241 01 70 48 96 E-mail :mbangnguema@yahoo.fr.
Résumé
Introduction : La lutte antivectorielle constitue l’un des axes majeurs de la stratégie de lutte contre le paludisme. Le but de l’étude était d’évaluer la diversité et la fréquence d’utilisation des mesures de prévention contre le paludisme chez les étudiants de deux universités de l’Estuaire au Gabon.
Matériel et Méthodes : Une étude prospective et transversale a été menée du 15 Avril au 18 Juillet 2023 auprès des étudiants de plus de 16 ans inscrits à l’Université des Sciences de la Santé et à l’Université Omar Bongo au Gabon. Les données sur les caractéristiques sociodémographiques et la pratique des mesures préventives contre le paludisme ont été recueillies.
Résultats : Au total, 214 étudiants ont été inclus, au cours de l’étude, les femmes prédominaient (64%) ainsi que les étudiants de 20 à 24 ans (48,6% ; n= 104). Plus de la moitié des étudiants vivaient à Libreville (57,7%) et 44,4% avaient un niveau d’étude Licence 3 et Master. Plus de 40% (n=92) possédait une Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d’Action (MILDA) et seulement 34,1% l’utilisait. Près de deux tiers (n= 135 ; 63%) des étudiants utilisaient un insecticide en sprays et 21% un serpentin fumigène. Les attitudes les plus fréquentes incluaient l’utilisation d’insecticides en spray et l’absence de moyen de prévention (p< 0,01).
Conclusion : La pratique des moyens de lutte anti vectorielle était peu fréquente chez les étudiants. Il est donc nécessaire d’intensifier les séances d’éducation et de formation sur l’importance de l’utilisation des MILDA et d’intégrer les étudiants dans les campagnes de distribution gratuite de MILDA.
Mots clés : paludisme, mesures préventives, étudiants.