ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET EVOLUTIFS DU SYNDROME NEPHROTIQUE IDIOPATHIQUE DE L’ENFANT A BANGUI

Sepou Yanza MCA1,2, Kosh Komba PJE1,2, Guenefio AJT1, Houndjahoue GF1,4, Gaspiet SV1, Gody JC1,2.

1. Complexe Pédiatrique de Bangui, République Centrafricaine
2. Faculté des Sciences de la Santé de l’Université de Bangui
3. Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique
4. Médecins avec l’Afrique CUAMM International NGO

Auteur correspondant : Marie Christine Awa Sépou Yanza1,2, CHU Pédiatrique de Bangui ; Bangui Centrafrique,
Téléphone : +236 75505886. E-mail : sepouyanzamarie@yahoo.fr

 

Résumé

Objectif : Déterminer les aspects, épidémiologiques, cliniques et évolutifs du syndrome néphrotique idiopathique (SNI) de l’enfant à Bangui.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique réalisée au Centre hospitalier universitaire pédiatrique de Bangui (CHUPB) de janvier 2018 à décembre 2019. Ont été inclus tous les dossiers des patients âgés de 24 à 180 mois présentant un tableau de SNI.
Résultats : Trente (30) cas de SNI étaient colligés soit une prévalence hospitalière de 0,1%. L’âge moyen était de 89 mois. Le sex-ratio était de 3,3. La majorité des patients provenait de la ville de Bangui 66,2%. Le syndrome néphrotique était pur chez 70,0% des patients. Les oedèmes étaient présents chez tous les patients, le type anasarque prédominait (76,7%). La protéinurie moyenne était de 133,31±59,00 mg/kg/24heures, la protidémie moyenne 38,63±8,60 g/L et l’albuminémie moyenne 11,87 g/L. Les troubles ioniques n’étaient pas constants. Tous les patients avaient reçu une corticothérapie à base de prednisone. La corticosensibilité était observée chez 80% des patients et la corticorésistance chez 20%. Les autres immunosuppresseurs (cyclophosphamide) étaient utilisés chez 3,33%. Aucune ponction biopsie rénale n’était réalisée. Un tiers des patients a présenté des complications.
Conclusion : Le syndrome néphrotique pur prédomine et se révèle fréquemment par l’anasarque. Nécessité de renforcer les capacités du personnel de santé en termes de diagnostic et de suivi. Sensibiliser les populations pour une consultation précoce et une meilleure observance thérapeutique.

Mot clés : Syndrome néphrotique idiopathique, épidémiologie, évolution, CHUP Bangui.

Abstract:

Objective: To determine the epidemiological, clinical and progressive aspects of idiopathic nephrotic syndrome (NIS) in children in Bangui.
Patients and methods: This was a retrospective, descriptive and analytical study carried out at the Pediatric University Hospital of Bangui (CHUPB) from January 2018 to December 2019. All the files of patients aged 24 to 180 months with an array of SNI.
Results: Thirty (30) cases of SNI were collected, ie a hospital prevalence of 0.1%. The average age was 89 months. The sex ratio was 3.3. The majority of patients came from the city of Bangui 66.2%. Nephrotic syndrome was pure in 70.0% of patients. Edema was present in all patients, the hydrops type predominated (76.7%). The mean proteinuria was 133.31±59.00 mg/kg/24 hours, the mean proteinuria 38.63 ± 8.60 g/L and the mean albuminemia 11.87 g/L. The ionic disturbances were not constant. All patients had received corticosteroid therapy with prednisone. Corticosensitivity was observed in 80% of patients and corticosteroid resistance in 20%. Other immunosuppressants (cyclophosphamide) were used in 3.33%. No kidney puncture biopsy was performed. One third of the patients presented with complications.
Conclusion: Pure nephrotic syndrome is predominant and frequently presents with anasarca. Need to strengthen the capacities of health personnel in terms of diagnosis and follow-up. Raise awareness among populations for early consultation and better treatment compliance.

Keywords: Idiopathic nephrotic syndrome, epidemiology, evolution, CHUP Bangui.