Evaluation de la prise en charge de la douleur du drépanocytaire aux urgences pédiatriques du Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant de Libreville

Nze Obiang PC1, Ngomas Moukady JF2, Anguezomo Ndong V1, Okoué R3, Edjo Nkilly G3, Matsanga A4, Ifoudji A2, Bitegue L2, Manga F2, Obame ER4, Essola L2, Nzoghe Nguema P4, Sima Zue A2

1. Pôle enfant et Service des Urgences pédiatriques, CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori, Libreville, Gabon
2. Département d’anesthésie-réanimation-urgences, CHU de Libreville, Libreville, Gabon
3. Service d’anesthésie-réanimation, Hôpital d’Instruction des Armées OBO, Libreville, Gabon
4. Département d’anesthésie-réanimation-urgences, CHU d’Owendo, Libreville, Gabon

Auteur correspondant : Nze Obiang Pascal Christian ; Tél : 00 241 74526820 ; BP : 7411 Libreville, Gabon ;
Courriel : nzepascal@gmail.com

 

Résumé

Introduction : La douleur chez le drépanocytaire est redoutée et est malheureusement souvent sous traitée. L’objectif de cette étude était d’évaluer un protocole analgésique aux urgences pédiatriques.
Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude prospective et descriptive menée du premier janvier au 31 mars 2023 aux urgences pédiatriques du CHU Mère-Enfant de Libreville. Les patients drépanocytaires de 0 à 16 ans ont été inclus. Trois associations sont préconisées en fonction de l’intensité douloureuse : Paracétamol/AINS ; Paracétamol/AINS/Tramadol et l’adjonction de Morphine/Kétamine. La douleur était évaluée de l’admission à la 48ème heure selon trois échelles adaptées à l’âge. Les variables quantitatives étaient décrites en moyennes et écarttypes, les variables qualitatives en pourcentages.
Résultats : Quatre-vingt-quatre patients étaient inclus, avec un âge moyen de 7,0 ans ± 4 et un sex ratio de 1,3. Les trois principaux symptômes étaient : fièvre 71,4% (n=60), douleur 70,3% (n=59) et pâleur 50,0% (n=42). Quarante-huit patients (57,1%) avaient reçu Paracétamol/AINS et 16 patients (19,1%) Paracétamol/ AINS/ Tramadol. En somme, tous les patients avaient reçu du Paracétamol, 19 (22,6%) du Tramadol et 9 (10,7%) la Morphine. Les scores de douleur sont superposables pendant la première heure avec 5,24 pour EVENDOL ; 4,61 pour Visages et 5,44 pour Numérique. Par la suite les scores étaient décroissants jusqu’à H24 avec respectivement 1,76 ; 2,44 et 3, et à H48 les valeurs étaient à 1.
Conclusion : Le protocole analgésique pour drépanocytaire est globalement bien suivi et apporte une diminution de l’intensité de la douleur chez les patients.

Mots-clés : Drépanocytose – Douleur – Traitement – Urgences CHU Mère-Enfant – Libreville

Lire la suite

Les plaies faciales d’origine traumatique

Lekassa P1, Andjock Nkouo YC2, Manfoumbi Ngoma A B1, Manfoumbi Manfoumbi KD1, Miloundja J1, Nzouba L1

1-Service d’ORL d’Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale HIA-OBO, Libreville .Gabon
2-Service d’ORL d’Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale ORL-CCF, Hôpital Général de Yaoundé. Cameroun

Correspondance: Dr Pierrette LEKASSA ; BP : 7971 Libreville (Gabon) Tel: +241 66010066 ;
E-mail: lekassapierrette@yahoo.fr

 

Résumé
Introduction: Les plaies faciales représentent une urgence fréquente en ORL. Souvent bénignes, leur sévérité est due aux hémorragies importantes, liées à une plaie vasculaire.
Objectif: Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des plaies faciales d’origine traumatique.
Matériels et méthode: Il s’agissait d’une étude longitudinale descriptive menée dans le service d’ORL et CCF de HIAOBO, portant sur 26 dossiers des patients hospitalisés pour prise en charge d’une plaie faciale, allant de janvier 2018 à décembre 2021.
Résultats: Vingt-six patients ont été retenus dont 20 hommes (77%) et 06 femmes (23%) soit un ratio de 3,3. L’âge moyen était de 27,5 ans avec des extrêmes de 04 ans et 70 ans. Les rixes et agressions représentaient 11 cas (42,3%), les AVP 8 cas (30,8%), les chutes 4 cas (15, 4%), les accidents domestiques 2 cas (7,7%) et les accidents de travail 1 cas (3,9%). L’agent vulnérant en cause était une arme blanche 23,8% des cas, un tesson de bouteille dans 19,2% des cas et une arme à feu dans 3,8% des cas. La plaie était localisée à l’oreille (26,9%) et aux lèvres (15,4%). Elle était franche dans 42,3% des cas, transfixiante dans 23% des cas et associée à une fracture du massif faciale dans 19,2% des cas. Les sutures ont été réalisées sous anesthésie générale dans 24 cas (92,3%).
Conclusion. Les plaies faciales touchent majoritairement les hommes jeunes. Les rixes et les agressions sont la cause principale dans notre contexte.

Mots clés: Plaies traumatiques, face, épidémiologie, Traitement

Lire la suite

Pratiques alimentaires et statut anthropométrique des enfants après une réhabilitation nutritionnelle hospitalière et une courte immersion en communauté.

Nguefack F1, Kago Tague D1, Kamo HS2, Epee J1, Mekone I1, Nguetsa Nguelemo R3

1Département de Pédiatrie, Faculté de Médicine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I,
2Département de Pédiatrie, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Ngaoundéré, Cameroun
3Programme Alimentaire Mondial- Cameroun

*Auteur correspondant : Nguefack Félicitée, Département de Pédiatrie, Faculté de Médicine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I. BP: 1364 Yaoundé-Cameroun.
Email: dongfel@yahoo.fr, Tel: +237 699 59 14 08.

 

Résumé

Introduction. Le succès des conseils nutritionnels serait peu optimal après une réhabilitation ne prenant pas en compte le contexte locale.
Méthodologie. Les mères avaient reçu lors de la réhabilitation hospitalière de leurs enfants malnutris, une éducation sur l’utilisation des aliments locaux à domicile. L’étude a porté sur 43 patients répartis au hasard dans deux groupes à l’admission intra-hospitalière. Après la sortie, le premier a bénéficié de deux immersions à domicile toutes les deux semaines et une troisième deux mois après. L’autre groupe quant à lui n’avait que des rendez-vous classiques programmés pour l’hôpital avec une seule immersion à la fin du deuxième mois. Nous comparons les diversités alimentaires et les statuts nutritionnels des patients entre l’admission et la fin d’étude.
Résultats. L’amélioration du nombre de variétés d’aliments utilisés était appréciable dans les 2 groupes (p=0,038). Elle était plus perceptible dans le premier avec immersion en communauté. Il en était de même du poids (p=0,012) et du périmètre brachial (p=0,014). Par contre, la malnutrition persistait chez 18 patients avec 10 cas sévères et 8 modérés.
Conclusion. L’immersion en communauté a contribué à améliorer les pratiques alimentaires et le statut nutritionnel des enfants en cours de réhabilitation nutritionnelle. Il est important de la vulgariser dans notre contexte à ressources limitées pour optimiser la prise en charge de la malnutrition aigüe sévère.

Mots clés : Malnutrition sévère, conseils, immersion, réhabilitation nutritionnelle, diversité alimentaire.

Lire la suite

Profil du VIH du sujet âgé consultant au service d’infectiologie de Libreville

Manomba Boulingui Charleine1,2, Essoméyo Mébale Magalie1,2, Ntsame Owono Michele Marion1,2, Moutombi Ditombi Bridy3, Kouna Ndouongo Philomene2, Bouyou Akotet Marielle3

Affiliations :
1) Service d’infectiologie, Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
2) Département de Médecine et Spécialités Médicales, Université des Sciences de la Santé, Gabon
3) Département des Sciences Fondamentales, Faculté de Médecine, Université des Sciences de la Santé, Gabon

Auteur correspondant: Manomba Boulingui Charleine (manomba20@gmail.com). Tel: +241 66080013

 

Résumé

Introduction : Au Gabon, les informations sur les caractéristiques de l’infection à VIH chez le sujet âgé ne sont pas disponibles. Le but de ce travail était de décrire les caractéristiques de l’infection à VIH chez les personnes âgées à l’entrée aux soins au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL).
Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude prospective et descriptive couvrant la période de janvier à novembre 2023 et menée au service d’infectiologie du CHUL. Tous les patients ayant un diagnostic récent d’infection à VIH, âgé de 50 ans au moins, sans suivis préalable, venus en consultation ou hospitalisés dans le service de janvier à décembre 2023 ont été inclus.
Résultats : Parmi les 312 nouveaux patients inclus, 175 (56,0%) ont été inclus. Leur âge médian était de 60 [55-64] ans et le sex-ratio de 0,52. La majorité (97,8 % ; n=171/175) avait moins de 71 ans. A l’entrée aux soins, la fréquence de la comorbidité HTA-diabète était de 7,4 %. Le dépistage volontaire n’était pas fréquent et 61,1 % des patients avaient une maladie opportuniste à l’entrée aux soins. Le taux médian de CD4 était de 150[79,3-235]/mm3. Plus de deux tiers des patients (n=117 ; 66,0%) étaient en immunodépression (taux de CD4 < 200/mm3) et 72% étaient anémiques.
Conclusion : La prévalence de l’infection à VIH du sujet âgé est élevée. Le recours aux soins est encore tardif le plus souvent du fait de la survenue des infections opportunistes, chez des patients en immunodépression sévère.

Mots clés : VIH, sujet âgé, infectiologie, Libreville.

Lire la suite

Aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer du col utérin au Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori de Libreville (Gabon)

Assoumou Obiang P1, Makoyo O1, Minkobame U1, Eya’ama R1, Ntsame E1, Mewie A1, Minto’o J1, Bang JA1, Meye J F1.

1 : Gynécologue Obstétricien ; Département de Gynécologie Obstétrique de la Faculté de Médecine de Libreville,
Université des sciences de la santé (USS) ; Libreville-Gabon.

Auteur correspondant : Assoumou Obiang Pamphile ; BP : 1421 Libreville-Gabon ; mail : assoumobiang@yahoo.
fr ; Tel : 077878440.

 

Résumé

Objectif : décrire les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer du col de l’utérus dans notre structure de 2019 à 2022.
Patientes et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive, transversale, allant du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2022. Les dossiers des patientes chez qui le diagnostic anatomo-pathologique du cancer du col de l’utérus a été posé ont été inclus puis analysés.
Résultats : Un total de 43 cas de cancer du col a été colligé sur 194 cancers féminins, soit une fréquence de 22,2%. L’âge moyen des patientes était de 54ans. Le délai moyen de consultation était de 12 mois. Les femmes multipares étaient de 32 (74,4%). Les ménopausées représentaient 24 (55,8 %) cas. L’analyse histologique a révélé 38 (88,4%) carcinomes épidermoïdes et 4(9,3%) adénocarcinomes. Selon la classification de la FIGO, 21 (48,8 %) patientes étaient au stade II. Sur le plan thérapeutique, 29 (67,4%) avaient bénéficié d’une radio-chimiothérapie concomitante, 8 (18,6%) d’une chirurgie première de type Wertheim, et 6 (13,9%) d’une chimiothérapie palliative. Au bout de 2 ans de surveillance, Trois (6,9%) patientes ont présenté des récidives, 24(56%) étaient décédées et 15 (34,9%) perdues de vue. Les patientes avec un stade inferieur à IIB avaient une meilleure survie que celles qui avaient des stades plus évolués avec une différence très significative (P=0,000).
Conclusion : Le cancer du col de l’utérus touche la femme jeune. Son diagnostic est tardif et son pronostic sombre.

Mots –clés : cancer du col – fréquence élevée- diagnostic tardif- pronostic sombre

Lire la suite

Epidémiologie des défaillances organiques au cours de l’infection sévère à SARS Cov-2 au Service de Réanimation du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville

Ifoudji Makao A1, Essola L1, Manga Fernande1, Bitegue L1, Nzé Obiang P22, Ngomas JF1, Essono Nkou TF1, Sima Zué A1

1- Service de Réanimation du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
2- Service de Réanimation du Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant

Auteur correspondant : IFOUDJI MAKAO Arsène ; B.P : 22 28 Libreville/Gabon ; Tél : 00 (241) 62 48 44 58 ;
E-mail : ifoudjimakao@yahoo.fr

 

Résumé

Introduction : Les atteintes multiviscérales sont des complications rencontrées dans le syndrome respiratoire aigu sévère à Covid 19. Elles sont fréquentes et font la gravité de la maladie. Notre objectif était de décrire les principales défaillances organiques chez les patients COVID graves hospitalisés en réanimation au CHUL.
Patients et Méthode : étude rétrospective à visée descriptive sur une période de 12 mois. Les patients avec une infection à SARS-COV2 grave ont été inclus. Les paramètres étudiés étaient l’âge, le sexe, le délai d’admission, les comorbidités, les données cliniques, les défaillances organiques et la durée du séjour.
Résultats : 92 patients étaient colligés représentant 52,6% des admissions en réanimation pour COVID grave. L’âge moyen était de 53,8 ± 15,3 ans et le sex-ratio de 2,4. Les comorbidités retrouvées étaient l’hypertension artérielle (72%), l’obésité (55,9%) et le diabète (39,7%). Les défaillances organiques les plus fréquentes étaient respiratoire (77,2%), rénale aiguë (50%), hépatique (42,4%). On notait une association d’au moins deux atteintes dans 64,1% des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 8,5 ± 5,2 jours avec des extrêmes de 2 et 37 jours. Le taux de mortalité était de 58,7%.
Conclusion : les défaillances organiques sont fréquentes et diverses au cours de l’infection sévère à SARS-CoV2. On retrouve notamment les défaillances respiratoire, rénale, hépatique et cardiovasculaire.

Mots-clés : Défaillance organique – COVID – Réanimation – Libreville

Lire la suite

Rééducation périnéale ou renforcement musculaire du périnée : du tabou à la réalité en Médecine Physique au CHU d’Owendo

Okome Obiang IM1,2,3, Nang Essone JF1,2, Nzighe Mba A1, Obame E.R2. Missounga L3, Kouna Ndoungo P3

1. Service d’Explorations Fonctionnelles et de Médecine Physique du Centre Hospitalier Universitaire
d’Owendo, Gabon.
2. Département d’Anesthésie Réanimation, Urgences et Spécialités Médicales du Centre Hospitalier Universitaire
d’Owendo, Gabon.
3. Département de Médecine Interne et des Spécialités Médicales de la Faculté de Médecine de l’Université
des Sciences de la Santé de Libreville, Gabon.

Auteur correspondant : Okome Obiang Inès Mariette; E-mail: inesokome@gmail.com; Téléphone :077057964

 

Résumé

Introduction : un faible niveau de connaissance et de pratique de la rééducation périnéale pourraient entrainer des errances thérapeutiques des patients souffrants d’affections génito-urinaires et un parcours de soins parsemé de pratiques traditionnelles potentiellement inefficaces.
Objectif : décrire les effets de la rééducation périnéale sur la prise en charge des pathologies génito-sphinctériennes en Médecine Physique au CHU d’Owendo.
Patients et méthode : il s’agissait d’une étude observationnelle, longitudinale, prospective et descriptive, menée sur 10 mois, de janvier à octobre 2023. Elle incluait tous les patients reçus en consultation pour une affection génito urinaire sans distinction d’âge, ni de sexe. Dix séances de rééducation périnéales étaient prescrites à tous les patients éligibles. Les patients étaient réévalués après la rééducation. L’analyse statistique a été réalisée avec le logiciel SPSS version 24.
Résultats : Au total, nous avons suivis 25 patients dont l’âge moyen est de 41,6±15,4 ans avec une prédominance féminine à 64%. Le nombre moyen de séances était de 18,0±9,8. Le déficit musculaire du périnée était sévère chez 64% des patients au début. A la fin du suivi 40% avaient un tonus musculaire normal et 60 % un tonus moyen. Après la prise en charge rééducative périnéale, 92% des patients avaient repris une activité sexuelle et 84 % se disaient satisfait de leur évolution après la prise en charge.
Conclusion : la rééducation périnéale occupe une place non négligeable dans l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints d’affection génito-urinaires. Elle devrait être vulgarisée et valorisée au profil des patients.

Mots clés : rééducation périnéale, pathologie génito-sphinctérienne, Owendo.

Lire la suite