PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES TRAUMATISMES CRANIO-ENCEPHALIQUES ADMIS EN REANIMATION DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE D’OWENDO : BILAN DES HUIT PREMIERS MOIS

Obame R¹, Mandji Lawson JM², Essola L³, Mpiga Mickoto B¹, Sima Zué A³.

(¹) Service d’Anesthésie-Réanimation- Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO)
(²) Service d’Anesthésie-Réanimation et Urgences – Hôpital des Instructions des Armées Omar Bongo Ondimba
(HIAOBO)
(³) Département d’Anesthésie-Réanimation – Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL)

Auteur correspondant : obame_ozer2005@yahoo.fr; B.P : 2990, Libreville, Gabon
Tel : 00241 02 06 19 24/00241 35 73 43

 

RÉSUMÉ

Introduction : les traumatismes cranio-encéphaliques (TCE) constituent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez l’enfant et l’adulte jeune.

Objectif : décrire le profil épidémiologique des TCE en réanimation du CHUO huit mois après son ouverture.

Patients et Méthode : étude rétrospective du 01 Mai au 30 Novembre 2016. La réanimation servait de cadre d’étude. Seuls les patients admis pour TCE avec ou sans lésions associées étaient inclus. L’âge, le sexe, les circonstances étiologiques, le moyen de transport, le score de Glasgow (SGS), le type de lésions opérables, le recours à la ventilation artificielle, la durée du séjour et l’évolution constituaient les variables d’étude.

Résultats : Cent douze patients ont été enregistrés dont 22 cas de TCE. L’âge moyen des patients était de 33 ±11 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio à 2,75). Les accidents de la voie publique (AVP) constituaient la principale étiologie avec 19 cas. 41% avaient été transportés par des ambulances. La période de juin, juillet et Août a été la plus accidentogène (27% en Juillet). Les lésions opérables représentaient 36 % des cas. 59 % des patients présentaient des TCE graves. Quatre décès ont été enregistrés et la durée moyenne du séjour était de 11,23 jours.

Conclusion : les TCE sont fréquents en réanimation au CHUO. Les AVP dominent le tableau avec une population jeune. Nécessité d’un transport médicalisé et d’une mise effective d’une équipe de neurochirurgiens pour optimiser la prise en charge des TCE.

Mots clés : traumatisme cranio-encéphalique, réanimation, CHUO, AVP, Rixes

SUMMARY

Introduction: cranio-Encephalic trauma (TCE) are a major cause of morbidity and mortality in children and young adults.

Objective: describe the epidemiological profile of the TCE in resuscitation of the CHUO eight months after its opening.

Patients and Methods: Retrospective study from May 1st to November 30th, 2016. Resuscitation was used as a study framework. Only patients admitted for CET with or without associated lesions were included. Glasgow score (SGS), age, sex, etiological circumstances, type of operable lesions, use of artificial ventilation, length of stay, and evolution constituted the variables of the study.

Results: One hundred and twelve patients were registered including 22 cases of CET. The mean age of the patients was 33 ± 11 years with a male predominance (sex ratio at 2.75). Highway accidents (HAs) were the main etiology with 19 cases. About 41% had been transported by ambulances. The period of June, July and August was the most accidentogenic (27% in July). The operable lesions accounted for 36% of the cases. Roughtly 59% of patients had severe CET. Four deaths were recorded and the average length of stay was 11.23 days.

Conclusion: CET is common in resuscitation at CHUO. HAs dominate the picture with a young population. Medicalized transportation and an effective team of neurosurgeons were necessary to optimize the management of the CET.

Key words: cranio-encephalic trauma (CET), resuscitation, CHUO, HA, risks.

 

INTRODUCTION

Les traumatismes cranio-encéphaliques (TCE) constituent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez l’enfant et l’adulte jeune [1]. Aux Etats-Unis, environ 1,5 millions de patients sont admis aux urgences pour des traumatismes cranioencéphaliques et près de 50 000 vont mourir et un tiers va souffrir de conséquences neuropsychologiques, de légères à graves, qui vont se prolonger dans le temps [2]. En France, ce chiffre est d’environ 150 000 chaque année avec près de 8000 décès et 4000 comas [3]. Les accidents de la circulation routière en sont les principales causes, tant dans les pays développés que dans ceux en développement [4,5]. Ils posent de ce fait un problème de santé publique sur le plan mondial non seulement à cause de sa morbimortalité élevée, mais également du fait de ses répercussions économiques et sociales [4]. La prise en charge des TCE impose une optimisation des soins en pré et en intra hospitalier. En début d’année 2016, le Gabon s’est doté d’une structure hospitalo-universitaire du type « trauma-center». Elle dispose de plusieurs services dont un de réanimation polyvalente. L’objectif de notre travail était de décrire, huit mois après son ouverture, un profil épidémiologique des TCE qui avaient été admis, d’en ressortir les difficultés liées à leur prise en charge afin d’y proposer des pistes de solutions.

 

PATIENTS ET METHODES

Il s’agissait d’une étude rétrospective. Le service de réanimation polyvalente du centre hospitalier et universitaire d’Owendo constituait le cadre de cette étude. Elle prenait en compte la période du 01 Mai au 30 Novembre 2016. Tous les patients qui étaient admis en réanimation pour prise en charge d’un traumatisme cranio-encéphalique avec ou sans lésions associées ont été inclus. Les critères de non inclusion étaient représentés par toutes les autres urgences traumatiques, les urgences cérébrales non traumatiques et les décès sur traumatisme cranioencéphalique (TCE) à l’admission. Les variables
d’études étaient : l’âge, le sexe, les circonstances étiologiques, la distance entre le lieu d’accident et le Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO), le type de moyen de transport, l’évaluation de la conscience par le score de Glasgow (SGS) à l’admission, le type de lésions opérables, le recours à la ventilation artificielle et à la chirurgie, la durée du séjour et l’évolution. Le recueil des données a été réalisé à partir du registre d’hospitalisation, du dossier médical et de la fiche de traitement. Les analyses statistiques ont été faites à partir du logiciel Excel 2010.

 

RESULTATS

Durant cette période d’étude, 112 patients ont été enregistrés. Vingt-deux (20%) l’ont été pour une prise en charge d’un traumatisme cranioencéphalique (TCE). Ils représentaient 63 % de toute la pathologie traumatique (n=35). L’âge moyen des patients était de 33±11 ans avec des extrêmes à 8 et 59 ans. Parmi ces patients, 16 patients étaient de sexe masculin, soit 73%. Les accidents de la voie publique constituaient le principal mécanisme étiologique avec 19 cas (86%), suivies de coups et blessures volontaires 2 cas (9%) et un cas (5%) de chute d’un étage. Cinquantehuit pourcent (n=11) de ces accidents était lié à une collision entre deux voitures, 21% (n=4) à un dérapage avec renversement, 16 % (n=3) par choc direct voiture-victime et 5% (n=1) à un accident de moto. Le plus grand nombre (54%) provenait de la commune voisine de Libreville, puis de la commune d’Owendo (32%). Neufs patients (41%) avaient bénéficié d’un transport par ambulance de premiers secours des sapeurs-pompiers et 59 % des patients par les transports de fortune (taxi et voitures personnelles). La période des vacances scolaires (juin, juillet et Août) a été la plus prolifique, avec un pic de 27% au mois de Juillet et un taux cumulé de 59 % (figure 1).

Figure 1 : Répartition mensuelle des cas de TCE en réanimation

 

Les lésions opérables représentaient 36 % de l’effectif (n=8) et ont été représentées dans la figure 2.

 

Figure 2 : Répartition des lésions opérables observées

 

Dans 32 % des cas, des lésions de membres étaient associées au TCE. Des lésions thoraciques et maxillo-faciales étaient également retrouvées dans 26,5% et 25,5 % des cas respectivement. Les traumatismes isolés représentaient 16% des cas. Treize patients (59%) présentaient des TCE graves, avec un score de Glasgow inférieur ou égal à 8 et avaient bénéficié d’une assistance ventilatoire mécanique avec intubation orotrachéale entretenue par une sédation au midazolam et au fentanyl. Sept patients (33%) présentaient des TCE modérées (score entre 9 et 12) et dans 9% des cas le TCE était léger, avec un score de Glasgow supérieur ou égal à 13). Seuls Quatre patients (50% des opérables) ont bénéficié d’un acte neurochirurgical au CHUO, le reste dans une Polyclinique de la place. Quatre décès (18%) ont été enregistrés et la durée moyenne du séjour était de 11,23 jours avec des extrêmes allant de 2 jours à 24 jours (tableau I).

 

Tableau I : Evolution des patients en fonction du score de Glasgow

 

DISCUSSION

Les traumatismes cranio-encéphaliques (TCE) constituent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez l’enfant et l’adulte jeune [1]. En Europe, l’incidence annuelle de l’ensemble des TCE est évaluée à 235/100 000 habitants et à 98/100 000 habitants aux Etats Unis d’Amérique [2]. Elle pose de ce fait, un véritable problème de santé publique dans ces pays [1]. Durant la période d’étude, les TCE avec 63% des cas représentaient le premier motif d’hospitalisation en réanimation pour traumatisme et 20% de l’ensemble des admissions. En 1998, en réanimation du Centre Hospitalier de Libreville, ils représentaient déjà la première cause d’admission pour traumatisme avec 45% des cas [6]. Cette fréquence de 20% est bien au-dessus des 5,9% retrouvés par Coulibaly à l’hôpital du point G au Mali [7]. Elle n’est pas très différente des 17,9% retrouvés à l’hôpital Gabriel Toure par Sissako Aliou toujours au Mali [5]. Cette fréquence élevée dans notre contexte s’explique par le fait qu’il s’agit d’un « trauma-center » donc la majorité des cas y converge.

La moyenne d’âge de 33±11 ans et la prédominance masculine (76% des cas) sont relativement les mêmes caractéristiques sociodémographiques retrouvées dans l’ensemble des études aussi bien en occident qu’en Afrique [1-4]. Il s’agit en général d’adultes jeunes [1-4]. Les accidents de la voie publique avec 86 % des cas, comme dans la majorité des pays, étaient le principal mécanisme étiologique [1-8]. Dans notre série, les accidents d’automobiles étaient les plus représentés avec 31 % de cas contre 5% d’accidents de motocyclette. Cette tendance est différente de la ville de Douala où 60 % des cas sont liés aux accidents de motocyclettes contre 14% aux automobiles selon Motah [9]. Au Gabon l’automobile reste le principal moyen de transport expliquant cette prédominance des accidents par automobile. Dans le cas de la ville de Douala et de ses environs les mototaxis constituent une particularité de moyen de transport où les conducteurs sont le plus souvent sans permis de conduire [9].

Le transport des patients du lieu de l’accident à l’hôpital était effectué dans 59 % des cas par des particuliers et dont la majorité (54%) provenait de la commune voisine de Libreville distante de plus de 10 km. Seuls 41% des accidentés avaient été pris en charge par des ambulances non médicalisées des Pompiers. Ces résultats ne sont pas très différents de ceux de la majorité des pays d’Afrique subsahariens où la prise en charge pré-hospitalière pose encore d’énormes problèmes [9]. Elle est capitale pour la limitation des agressions cérébrales secondaire d’origine systémique (ACSOS) qui font souvent le lit de la gravité des TCE, aussi bien en phase pré-hospitalière, qu’intrahospitalière [1,10]. La majorité des accidents (59% des cas) avait eu lieu durant la période de juin, juillet et août. Cette période correspond aux vacances scolaires et aux mois de congés prisés par les travailleurs. Durant cette période les déplacements vers l’intérieur du pays sont nombreux, de même que les virées nocturnes des jeunes avec consommation élevée d’alcool pouvant être à l’origine des mauvaises habitudes au volant.

Tous les patients admis en réanimation ont bénéficié systématiquement d’un scanner cérébral. Cet examen, disponible 24h/24h dans notre établissement, reste primordial pour le diagnostic lésionnel cérébral, pour l’orientation de la prise en charge dans sa globalité et surtout neurochirurgicale [11]. Cette prise en charge neurochirurgicale a concerné 8 patients (36% des TCE admis en réanimation) et 50% de ces derniers ont été opérés dans une polyclinique de la place par défaut d’un spécialiste au CHUO. L’affectation d’un neurochirurgien au mois de Septembre a permis une prise en charge optimale des autres cas au sein de la structure. Cinquante-neuf pourcent (n=13) de nos patients présentait un TCE grave. Ils ont tous bénéficié d’une assistance ventilatoire artificielle, après intubation orotrachéale, entretenue par une sédation. Les décès ont été enregistrés chez 18% de ces TCE graves. En occident, la prise en charge des TCE graves est grevée d’une mortalité variant de 30 à 50% selon les études, voire 90% si une mydriase aréactive est constatée [12,13]. Les autres études Africaines montrent également des taux de mortalité élevés chez les TCE graves avec respectivement 27,50% à l’hôpital point G de Bamako, 70% au CNHU de Cotonou [4,7]. La faible mortalité retrouvée dans notre série peut être liée à la faiblesse de l’échantillon et à la courte durée de l’étude. De plus il s’agit d’une population jeune sans comorbidité. Dans une étude sur 600 patients, la survie des patients victimes d’un TCE grave avec un score de Glasgow coté à 3 était de 40% dans le groupe de 18-29 ans pour seulement 10% dans le groupe d’âge supérieur à 60 ans [14]. Mais elle peut être également le reflet d’une prise en charge optimale depuis les urgences jusqu’à la réanimation. Des lésions associées étaient retrouvées dans 84% des cas avec en tête des lésions des membres (32%), du thorax (26,5%) et enfin maxillo-faciales (25,5%). Ces chiffres sont légèrement au-dessus des 20% retrouvés par Coulibaly [7]. Ils peuvent s’expliquer par le fait que le CHU Owendo demeure la principale structure de référence pour la traumatologie ; la majorité des cas y sont adressés.

Une évolution favorable a été observée dans 82% des cas contrairement à l’étude Coulibaly qui retrouvait 54% [7]. Dans notre cas, les moyens de prise en charge en réanimation sont nettement audessus de ceux cités par Coulibaly [7] et Aguèmon [4] dans leur service avec l’existence d’une surveillance optimale pour tous les malades et d’une assistance ventilatoire artificielle pour les requérants. La sédation utile pour l’entretient des comas artificiels y est également. La durée moyenne du séjour était de 11 jours avec des extrêmes à 2 jours et 24 jours. Elle est au-dessus de celle retrouvée par Coulibaly à savoir 6 jours [7]. Mais 24 jours constituaient l’extrême maximal dans notre étude. Cela s’explique par l’inexistence jusqu’au mois d’août d’un service de neurochirurgie pour la poursuite de la prise en charge au sortir de la réanimation.

 

CONCLUSION

Le traumatisme cranio-encéphalique est fréquent en réanimation du CHUO. La prédominance des accidents de la voie publique survenant sur une population jeune pose le problème de la prévention routière et d’une meilleure éducation de la population surtout en périodes de vacances. Elle nous interpelle également pour une meilleure optimisation de la prise en charge pré-hospitalière par une présence effective des unités mobiles d’urgence et de réanimation sur le terrain gage d’une réduction des ACSOS. La mise en place effective d’une équipe de neurochirurgiens peut également contribuer à l’amélioration de cette prise en charge. Elle pourrait constituer un renfort pour l’équipe de  réanimation.

 

PARTICIPATION DES AUTEURS

Sima Zué A : Approbation du manuscrit ; Mandji Lawson J.M : révision et correction critique du manuscrit ; Obame R : analyse des données et rédaction du manuscrit ; Essola L : rédaction du manuscrit ; Mpiga Mickoto B : collection et analyse des données.

 

REFERENCES

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