ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET CLINIQUES DU REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN DE L’ADULTE A PROPOS DE 696 PATIENTS SUIVIS EN CONSULTATION AMBULATOIRE A LIBREVILLE

Itoudi Bignoumba PE, Iba Ba J, Maganga Moussavou I, Bignoumba Ibouili R, Nseme C, Eyi Nguéma AG, Moussavou Kombila JB, Boguikouma Andjuma JB

Service de Médecine A, Centre Hospitalier de Libreville, BP 2228 Libreville – Gabon

Auteur correspondant : Itoudi Bignoumba PE, BP 4154 Libreville – Gabon, Tel : 00 241 06 90 66 39 /Fax : 00
(241) 77 57 14, Mail : ibpemery@yahoo.fr

Résumé

Introduction : Le reflux gastro-oesophagien de l’adulte est une affection simple à diagnostiquer mais dont l’épidémiologie est mal connue en Afrique. L’absence de données au Gabon, nous a conduit à réaliser ce travail dans le but de définir le profil épidémiologique et clinique du RGO de l’adulte à Libreville.
Matériel et méthodes : A travers une étude rétrospective, multicentrique, sur une période de 5 ans, nous avons colligé les cas de RGO chez les patients de plus de 17 ans. Les données démographiques, cliniques, endoscopiques et thérapeutiques ont été analysées.
Résultats : 696 patients (514 femmes et 182 hommes) de 44 ans (± 6 ans) d’âge médian ont été inclus dans l’étude. La consommation d’alcool (22,1%), de tabac (4,9%), et le stress socio-professionnel (7,9%), constituaient les facteurs favorisants retrouvés. Les épigastralgies (65,1%), le pyrosis (48,1%) et les régurgitations acides (26,6%) étaient les motifs fréquents de consultation. L’endoscopie digestive haute retrouvait comme lésions associées 57,8% d’oesophagites peptiques ; 45,7% de gastropathies congestives ; 39,8% de hernies hiatales ; 16,7% de béances cardiales ; 13,8% de duodénopathies congestives et 12,3% d’ulcères gastroduodénaux. Les inhibiteurs de la pompe à proton (74,3%), les prokinétiques (42,7%), et les mesures hygiéno-diététiques (21,7%), constituaient le trépied de la prise en charge.
Conclusion : Le RGO touche la femme de 44 ans. Il se manifeste sous forme d’épigastralgies et de pyrosis. Les lésions endoscopiques sont les oesophagites peptiques, les gastropathies congestives et les hernies hiatales.

Mots clés : Reflux gastro-oesophagien, endoscopie digestive haute, pyrosis.

Summary

Introduction: Gastro-esophageal reflux of the adult is a simple condition to diagnose but whose epidemiology is poorly known in Africa. The lack of data in Gabon led us to do this work in order to define the epidemiological and clinical profile of GERD of the adult in Libreville.
Materials and Methods: Through a retrospective, multicentric study, over a 5-year period, we have collected cases of GERD in patients over the age of 17. Demographic, clinical, endoscopic and therapeutic data were analyzed.
Results: 696 patients (514 women and 182 males) of 44 years (± 6 years) of median age were included in the study. Consumption of alcohol (22.1%), tobacco (4.9%), and social stress (7.9%) were the most favourable factors found. Epigastric pain (65.1%), heartburn (48.1%), and acid regurgitation (26.6%) were frequent grounds for consultation. High digestive endoscopy was found to be associated lesions 57.8% of peptic esophagitis; 45.7% of gastropathies congestive; 39.8% of hiatal hernias; 16.7% of gaps cardiales; 13.8% duodénopathies congestive and 12.3% peptic ulcers. Proton pump inhibitors (74.3%), prokinetic (42.7%), and lifestyle-dietary measures (21.7%) were the support tripod.
Conclusion: Gerd affects the 44-year-old woman. It is manifested in the form of epigastric pain and heartburn. Endoscopic lesions are peptic esophagitis, gastropathies congestive, and Hiatal hernias.

Keywords: Gastroesophageal reflux disease, upper gastrointestinal endoscopy, pyrosis.

 

Introduction

Le reflux gastro-oesophagien (RGO) est le passage involontaire à travers le cardia d’une partie du contenu de l’estomac vers l’oesophage [1,2]. Du fait de sa fréquence, de l’altération de la qualité de vie qu’il entraîne et du coût de la prise en charge médicale en résultant, il représente un problème de santé publique dans les pays occidentaux [2,3]. En Afrique, les données sont parcellaires et varient de 4% à 24,1% [1,4,5,6]. Au Gabon, bien que Moussavou Kombila et al en 2006 montraient que 66% des indications des endoscopies digestives hautes retrouvaient des lésions d’oesophagite peptique, il n’y a pas de données récentes sur le RGO de l’adulte [7]. C’est dans ce contexte que nous avons réalisé ce travail qui avait pour objectif d’établir la fréquence du RGO en consultation ambulatoire adulte de gastroentérologie à Libreville; de déterminer le profil clinique et endoscopique des patients ainsi que préciser le type de prise en charge par les praticiens.

 

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive à partir des dossiers et des registres. Elle est multicentrique, réalisée dans les services de gastroentérologie de 4 structures sanitaires de Libreville: le Centre Hospitalier de Libreville, l’Hôpital d’Instructions des Armées Omar Bongo Ondimba, la Fondation Jeanne Ebori et le Cabinet Médical Malaïka. Toutes ces structures étaient pourvues de matériel d’endoscopie digestive. La période d’étude était de 5 ans (01/01/2003 au 31/12/2007). Nous avons inclus les patients de plus de 17 ans ayant consulté dans les précédentes structures durant la période de l’étude et chez qui le diagnostic de RGO était retenu. Le diagnostic de RGO était retenu sur les données anamnestiques typiques (pyrosis ± régurgitations acides ± syndrome postural), ou atypiques avec des lésions endoscopiques d’oesophagite peptique. Les lésions d’oesophagite peptique étaient classées selon la classification de Los Angeles. Le recueil de données s’est fait sur des fiches standardisées. Dans celles-ci, étaient notées les données démographiques (âge, sexe) ; cliniques (pyrosis, régurgitation, syndrome postural, épigastralgies, indice de masse corporel) ; endoscopiques (oesophagite, hernie hiatale, béance cardiale, gastropathie), les facteurs favorisants (consommation d’alcool, de tabac et de décoctions traditionnelles), la prise en charge (pansements gastriques, anti H2, inhibiteur de la pompe à protons, prokinétiques, mesures hygiéno-diététique). Le recueil et l’analyse statistique ont été réalisés grâce aux logiciels Excel 2010 et SPSS 20.0. Les variables quantitatives étaient exprimées en médiane et les variables qualitatives en pourcentage.

 

Résultats

Sur 2212 patients reçus en consultation de gastroentérologie, 696 présentaient un RGO pluriquotidien soit 31,5%. Il y avait 182 hommes (26,1%) et 514 femmes (73,9%) soit un sex-ratio était de 0,4. L’âge médian était de 44 ans (± 6 ans) avec 517 patients (74,3%) qui avaient un âge inférieur à 50 ans. Les patients provenaient pour 37% (n=256) du cabinet privé Malaïka ; 28% du Centre Hospitalier de Libreville (n=196) ; 25% (n=176) de l’Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba, et 10% (n=68) de la Fondation Jeanne Ebori. Des antécédents digestifs étaient retrouvés chez 24,9% des patients (n=173). Il y avait des antécédents d’épigastralgies chez 10,0% des patients (n=70), de RGO chez 9,8% des patients (n=68) et 5,2% d’oesophagite peptique (n=35)). Les motifs de consultation amenant au diagnostic du RGO étaient souvent combinés et comprenaient les épigastralgies (65,1%), le pyrosis (48,1%), et les régurgitations (26,6%). Les associations épigastralgies et pyrosis (29,5%), épigastralgies et régurgitations (12,9%), pyrosis et régurgitations (11,5%) de même que épigastralgies, pyrosis et régurgitations (4,2%) étaient les plus fréquentes. Les principales données cliniques ont été résumées dans le tableau I.

Tableau 1 : Profil clinique des patients avec RGO

La consommation régulière d’alcool (22,1%), le stress socioprofessionnel (7,9%), et le tabagisme (4,9%) constituaient les facteurs favorisants retrouvés à l’anamnèse. Parmi les 328 patients qui avaient bénéficiés d’une endoscopie digestive haute, 10,4% des patients avaient des endoscopies normales (n=34) et 89,6% étaient anormales (n=294). Les lésions oesophagiennes retrouvées étaient la béance cardiale isolée (16,7%), la hernie hiatale par glissement (39,8%) et l’oesophagite peptique (57,8%). Au niveau gastroduodénal, les lésions retrouvées étaient la gastropathie congestive (45,7%), la duodénopathie congestive (14,0%) et l’ulcère gastroduodénal (12,2%) . Sur le plan thérapeutique, les mesures hygiéno-diététiques (21,6% des prescriptions), les prokinétiques (42,7%) et les inhibiteurs de la pompe à proton (74,3%) prescrits seuls ou en association, constituaient le trépied thérapeutique (Figure 1).

Figure 1 : Moyens thérapeutiques utilisés

 

Discussion

Le diagnostic du RGO dans sa forme typique repose sur une triade associant régurgitations acides, pyrosis, et syndrome postural [3,4,8]. Paradoxalement malgré la simplicité de ce diagnostic, peu d’études concernant cette affection sont retrouvés en Afrique subsaharienne. Le manque de littérature sur le RGO en Afrique explique pourquoi cette pathologie semble injustement qualifiée de rare chez nous comparativement aux pays occidentaux [3,9,10]. La fréquence de 31,5% que nous retrouvons dans la capitale gabonaise qui regroupe plus de la moitié de la population gabonaise, mais également tous les gastro-entérologues, peut être représentative du pays. Comparativement, les données de prévalence disponibles en Afrique subsaharienne retrouvent au Nigeria dans la série de Maiyaki et al. une prévalence de 24,1% [5]. Au Burundi, Ntagirabiri et al. retrouvent une prévalence de 34,7% dans une série de 2500 patients [11]. Au Sénégal, Diouf et al. retrouvent une prévalence de 51,7% dans une série de 317 patients [12]. Au Soudan, Ahmed et al. retrouvent une prévalence de 61,7% dans une série de 105 patients [13]. Cela confirme bien que le RGO n’est pas une affection rare en Afrique. Toutefois, Ces variations d’un pays à un autre peuvent être en rapport avec des biais méthodologiques d’une part (diagnostic anamnestique et/ou diagnostic endoscopique et/ou diagnostic par pH-métrie) et d’autre part des habitudes alimentaires différentes en fonction des pays [6,11,14]. La prévalence du RGO dans notre étude, bien que similaire à celle de l’étude nationale française (31%) [15], ne peut être extrapolée à l’échelle du pays. En effet, le diagnostic étant clinique dans sa forme typique, le RGO est régulièrement pris en charge par les médecins généralistes [16]. Leur non prise en compte sousestime donc cette prévalence dans notre étude. La prédominance féminine retrouvée au cours de notre étude est constante dans la revue de la littérature [4,6,7,17-20]. Cette prédominance féminine pourrait s’expliquer par une différence hormonale entre homme et femme. L’excès d’hormones féminines induirait une défaillance du sphincter inférieure de l’oesophage comme au cours de la grossesse [21].
L’âge médian du diagnostic (44±6 ans), est similaire à celui d’autres études africaines [1,4,11,12].  Contrairement à l’enquête nationale française, 74,3% des patients gabonais avaient moins de 50 ans contre 32,1% en France [15]. Cette différence s’expliquerait probablement par les spécificités de ces populations. En effet Neumann et al. suggèrent que les populations caucasiennes présentent des manifestations de RGO à un âge plus avancé que les autres populations [17]. De plus Ropert et al. ont montré que la prévalence du RGO augmente avec l’âge [22]. Ainsi la prévalence élevée du RGO chez les personnes plus âgées en occident serait liée au vieillissement général de la population dans ces pays comparativement aux pays africains [17,22].  L’alcool était dans notre étude le principal facteur favorisant du RGO comme dans d’autres études [20, 23-26]. Si l’action directe de l’alcool sur le sphincter inférieur de l’oesophage est discutée, en revanche, l’existence de troubles de l’évacuation imputable à une action directe de l’éthanol sur l’oesophage abdominal ou à une neuropathie est communément admise [21,22,26]. Le diagnostic du RGO est d’abord anamnestique [1,2]. Dans notre étude, la douleur épigastrique (65,1%) était le signe révélateur le plus fréquent du RGO suivi du pyrosis (48,1%) et des régurgitations (26,6%). Moussavou Kombila et al. retrouvaient également la douleur épigastrique comme le symptôme le plus fréquent des oesophagites avec 54,4% [7]. La fréquence élevée des douleurs épigastriques pourrait s’expliquer par l’association avec d’autres anomalies oesogastroduodénales retrouvées. De plus, une mauvaise interprétation des plaintes exprimées par les patients africains peut, en fonction de leurs niveaux d’instruction, confondre toutes plaintes oesogastroduodénales par des douleurs épigastriques [11,24]. Le syndrome de reflux typique (pyrosis + régurgitations) n’était retrouvé que chez 11,5% des patients. Ce résultat rejoint celui de Ntagirabiri et al. [11,24] au Burundi avec 16,2%. Cela semble confirmer la difficulté d’interprétation des plaintes de nos patients du fait d’un contexte culturel particulier [11,24].
Sur le plan endoscopique, l’oesophagite peptique (57,8%) était la lésion endoscopique la plus fréquente. Cela confirme le caractère irritant pour la muqueuse oesophagienne des remontées chlorhydropeptiques de l’estomac [25,26]. Toutefois il n’y a pas de relation clinico-endoscopique entre l’intensité des manifestations du RGO et la gravité des lésions endoscopiques [26]. La prise en charge du RGO repose d’abord sur les mesures hygiéno-diététiques [25,26]. En effet, la perte pondérale chez les patients obèses et la surélévation des pieds de la tête du lit sont des mesures efficaces sur les manifestations de RGO [25,26]. De plus Ntagirabiri et al. au Burundi semblent avoir identifié des aliments locaux associés à la survenue du RGO [11] suggérant des conseils diététiques pour l’éviction de ce type d’aliments [11]. Sur le plan médicamenteux, le traitement du RGO repose sur l’usage des inhibiteurs de la pompe à protons [25]. Dans notre étude, ils ont été prescrits chez 74,3% des cas en conformité avec les recommandations internationales [25,26].

 

Conclusion

Le RGO représente 31,5% des consultations de gastroentérologie à Libreville. Il touche principalement la femme jeune (44 ans). La consommation d’alcool et la hernie hiatale semblent les facteurs favorisants les plus fréquent. Sa présentation clinique est dominée par la douleur épigastrique et le pyrosis.

 

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