PROFIL ET FACTEURS DE RISQUE DE MORTALITE CHEZ LES NOUVEAU-NES PREMATURES AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIBREVILLE-GABON

Minko JI1,2, Vierin-Ntsame Y2,3, Luis T1, Wassef Wassef S1, Effame Eya E4, Koko J1,2.

1. Centre Hospitalier Universitaire de Libreville-B.P. 2228-Libreville-Gabon
2. Département de Pédiatrie-Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé-B.P. 4009, Owendo-Gabon
3. Centre Hospitalier Universitaire d’Angondjé-B.P. 23798-Akanda-Gabon
4. Programme National de Lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles et le VIH-SIDA-B.P. 20449-Libreville-Gabon

Correspondance et tirés à part :
Minko Julienne Isabelle ; B.P. 1861 Libreville-Gabon ; Tél: 00-241-07 35 21 28/ 06 59 32 08
E-mail : minko_julienneisabelle@yahoo.fr

 

RESUME

Introduction : la naissance d’un nouveau-né prématuré reste un problème de santé publique.
Objectifs : Cette étude visait à déterminer la fréquence hospitalière de la prématurité, le profil clinique des mères et du nouveau-né prématuré, identifier les facteurs liés à la mortalité et analyser le pronostic afin de contribuer à la réduction de la mortalité dans cette tranche d’âge.
Matériel et Méthodes : l’étude de type rétrospective et descriptive portait sur tous les nouveau-nés prématurés hospitalisés dans le service de réanimation néonatale et néonatologie du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville, entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2013. Les données recueillies et a nalysées concernaientles paramètres maternels et néonataux.
Résultats : la fréquence hospitalière des nouveau-nés prématurés était de 43,82%. La plupart des mères avait un âge compris entre 18 et 35 ans. Ces femmes étaient célibataires ou vivaient en union libre, sans emploi, avaient plus de cinq gestes et étaient multipares. Les grossesses étaient bien suivies, uniques et sans pathologie intercurrente. Le lieu d’accouchement était le C.H.U.L, le mode d’accouchement était surtout la voie basse avec une présentation céphalique. La majorité des nouveau-nés prématurés avait un âge gestationnel entre 28 et 32 SA, un poids de naissance entre 1000 et 1499 grammes et un score d’Apgar supérieur ou égal à 7 à la première minute. La détresse respiratoire était la pathologie la plus fréquemment associée. Le taux de mortalité des nouveau-nés était de 50,2%. Parmi les femmes, aucun facteur n’était significativement lié à la mortalité des nouveau-nés. Par contre pour ces derniers, les facteurs significativement liés à la mortalité étaient l’extrême prématurité, un très petit poids de naissance et un score d’APGAR inférieur à 7. Le pronostic de mortalité était significativement lié à l’extrême prématurité, au très petit poids de naissance et à la détresse respiratoire.
Conclusion : le profil clinique du nouveau-né prématuré et des mères est concordant avec la littérature. Dans notre environnement hospitalier, la réduction de la mortalité passe par l’élimination des facteurs d’exposition, avec un accent sur l’éducation des mères et l’extension de la méthode « mère kangourou » pour les nouveau-nés de prématurité moyenne.

Mots clés : prématuré, nouveau-né, facteurs de risque, mortalité.

ABSTRACT

Introduction: The birth of a preterm newborn remains a public health issue. This survey aimed to assessing hospital frequency of prematurity, understanding the clinical profile of preterm newborns and their mothers, identifying the mortality-related factors, and analyzing the prognosis in order to help reduce mortality within this
range of babies.
Material and Methods: The retrospective and descriptive study involved all preterm newborns in the Neonatalogy and Neonatal Intensive Care Unit of the Libreville Teaching Hospital Center (LTHC), from January 1st, 2011 to December 31st, 2013. Data on maternal and neonatal parameters have been collected and analyzed.
Résults: Hospital frequency of preterm newborns was 43.82%. Most mothers, aged between 18 and 35, were single or living in common law union and unemployed. They were multiparous and were at least at their fifth pregnancy. The pregnancies were properly monitored, they were single pregnancies, with no intercurrent pathology. The LTHC was the birth setting, the mode of delivery was vaginal, with cephalic presentation. Majority of preterm newborns were between 28 and 32 weeks gestational age, with birth-weight between 1000 and 1499 grams and Apgar scores at first minute more than 7. Respiratory distress was the main related pathology. The mortality rate was 50.2%. Regarding the mothers profiles, no factor was significantly associated with mortality. Extreme prematurity, very low birth weight and Apgar Score at first minute less than 7 were the key factors significantly related to mortality among preterm babies. Mortality prognosis was significantly associated with extreme prematurity, very low birth weight and respiratory distress.
Conclusion: The clinical profile of preterm babies and their mothers is consistent with the published literature. In our hospital environment, reducing mortality depends on removing exposure factors, with emphasis on mothers’ education, and extending the « kangaroo mother care » method for newborns of moderate prematurity.

Keywords: preterm, clinical profile, risk factors, mortality.

 

INTRODUCTION

La prématurité constitue un problème majeur de santé publique et un phénomène fréquemment rencontré en milieu hospitalier pédiatrique. Dans les pays développés, sa prise en charge est bien codifiée mais reste difficile dans nos structures sanitaires [1]. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le taux de naissances prématurées est en augmentation au cours des 20 dernières années et plus de 60% des naissances prématurées surviennent en Afrique. L’Afrique du nord a un taux estimé à 8,9 % [2]. Dans les pays pauvres, en moyenne 12% des nouveau-nés sont prématurés contre 9% pour les pays développés. Le Gabon fait partie des dix pays qui détiennent les taux de naissances prématurées les plus faibles pour 100 naissances vivantes avec un taux de 16,3% [3]. La naissance d’un nouveau-né prématuré est encore considérée comme à haut risque pour l’enfant ; elle est responsable de la majorité des décès néonatals [4,5]. La prématurité représente actuellement la deuxième cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans [3]. Dans le monde, chaque année près de quinze millions de nouveau-nés naissent prématurés, soit 11,1% des naissances vivantes. Plus d’un million meurent en période néonatale précoce, soit près de la moitié de la totalité des décès néonatals. Les données rapportent des taux de mortalité élevés : 41,6% en République Centrafricaine, 33% en Côte d’Ivoire, et 25,9% à Madagascar [3].Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), la majorité de ces enfants peuvent survivre avec des traitements et des soins de prévention peu coûteux [2]. L’objectif de cette étude était de déterminer le profil épidémiologique des prématurés et de leur mère et de rechercher les facteurs de risque de mortalité de ces enfants au à Libreville, au Gabon.

 

MATERIEL ET METHODES

Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive, ayant inclus les nouveau-nés prématurés, hospitalisés dans le service de Réanimation Néonatale et Néonatologie, entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2013. La prématurité était définie comme la naissance d’un enfant né viable avant 37 semaines d’aménorrhée (SA). Selon les critères de l’OMS, le nouveau-né « viable » correspond à tout enfant né vivant à partir de 22 SA ou pesant au moins 500 grammes (g). L’extrême prématurité était définie par un âge gestationnel inférieur à 28 semaines d’aménorrhée (SA), et la grande prématurité par un âge gestationnel inférieur à 33 SA ou compris entre 28 et 32 SA. Le faible poids de naissance était défini pour un poids inférieur à 2500 grammes (g) et le très petit poids de naissance correspondait à un poids inférieur à 1500 g. Nous avons retenu le diagnostic d’âge gestationnel à partir du score clinique morphologique de FARR associé à des échographies obstétricales réalisées quel que soit le terme, la date du début de grossesse calculée sur la base des dernières règles. Les données ont été recueillies à partir du registre d’accouchement pour les mères et du dossier médical pour les nouveau-nés. Les critères d’inclusion ont été l’âge gestationnel inférieur à 37 SA ; les critères de non-inclusion ont été l’âge gestationnel supérieur ou égal à 37 SA ; et les critères d’exclusion ont été les dossiers non exploitables pour des données manquantes. Les paramètres concernant les mères ont porté sur les données sociodémographiques : l’âge, le statut matrimonial ; l’activité ou l’emploi; le nombre de gestes, la parité ; le suivi de la grossesse selon le nombre de consultations prénatales (CPN) ; l’existence ou l’absence de pathologies intercurrentes au cours de la grossesse ; le type de grossesse ; le mode d’accouchement et le lieu d’accouchement. La grossesse était estimée suivie à partir de 3 CPN, et l’infection maternofoetale d’origine bactérienne était objectivée par une hémoculture positive. Les caractéristiques des nouveau-nés comprenaient : l’âge gestationnel en SA, le poids de naissance en g, le sexe, l’adaptation à la vie extra-utérine évaluée à la 1ère minute selon le score d’APGAR, les complications associées à la prématurité, l’évolution selon la survie ou le décès et les facteurs liés à la mortalité du nouveau-né prématuré. Les données ont été saisies et exploitées avec le logiciel Epi. Info et le logiciel SPSS pour les analyses multivariées. Les données qualitatives ont été exprimées en pourcentage et les Odds ratio (OR) avec un intervalle de confiance à 95% (IC à 0,95). Le test statistique utilisé pour la comparaison des fréquences a été le test de Khi-deux de Pearson. Le seuil de significativité des tests était une valeur de p <0,05. L’influence des différentes co-variables pertinentes a été analysée par régression logistique.

 

RESULTATS

Au cours de la période d’étude de 3 ans, sur 664 nouveau-nés hospitalisés, 334 étaient prématurés, soit une fréquence hospitalière de la prématurité de 50,3%. Nous avons exclu 43 cas pour dossiers incomplets. L’étude a porté sur 291 nouveau-nés prématurés. Le tableau I, représente les caractéristiques épidémiologiques des mères recrutées.

Tableau I : caractéristiques épidémiologiques des femmes dont les nouveau-nés ont été recrutés

Caractéristiques maternelles Effectif (n)Pourcentage (%)
Age (ans)
< 18
18- 35
> 35
25
241
25
8,6
82,8
8,6
Activité/Emploi
Elève/Etudiante
En activité
Sans emploi
113
61
117
38,8
21,0
40,2
Nombre de gestes
1
2-4
≥ 5
72
94
125
24,7
32,3
43,0
Parité
Nullipares
Primipares
Paucipares
Multipares
11
62
53
165
3,8
21,3
18,2
56,7
Nombre de consultations prénatales
< 3
≥ 3
74
217
25,4
74,6
Nombre de foetus par grossesse
1
2
3
237
53
1
81,4
18,2
0,3

La plupart des mères avait un âge compris entre 18 et 35 ans, était célibataire ou en union libre et était sans emploi. Elles avaient été gestantes plus de cinq fois, mères plus de quatre fois, avaient suivi au moins de 3 CPN, et la grossesse était unique.
Le tableau II résume les caractéristiques maternelles selon les pathologies intercurrentes au cours de la grossesse, le lieu d’accouchement, le mode d’accouchement et la présentation. Les pathologies les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, la drépanocytose, les infections uro-génitales et la menace d’accouchement prématuré. La plupart des mères n’avait présenté aucune pathologie, le lieu d’accouchement était le C.H.U.L., le mode d’accouchement la voie basse et la présentation céphalique.

Tableau II: Caractéristiques obstétricales maternelles retrouvées

Caractéristiques maternellesEffectif (n)Pourcentage (%)
Pathologies au cours de la grossesse
Aucune
Anémie
Asthme
Pré-éclampsie
Diabète
Toxémie gravidique
Paludisme
Menace d’accouchement prématuré
Infection uro-génitale
Drépanocytose
Hypertension artérielle
229
1
1
1
2
2
3
4
4
14
17
78,7
0,3
0,3
0,3
0,7
0,7
1,0
1,4
1,4
4,8
5,8
Lieu d’accouchement
CHUL
Autres structures sanitaires
221
70
75,9
24,1
Mode d’accouchement
Voie basse
Césarienne
221
70
75,9
24,1
Présentation
Céphalique
Siège
Sommet
Transverse
170
116
3
2
58,4
39,9
1,0
0,7

Le tableau III représente les caractéristiques des nouveau-nés prématurés selon l’âge gestationnel,le poids de naissance, le score d’APGAR à la première minute, et l’évolution.

Tableau III : Caractéristiques épidémiologiques des nouveau-nés prématurés

Caractéristiques des nouveau-nésEffectif (n)
Pourcentage (%)
Age gestationnel (SA)
< 28
28 – 32
33 – 36
32
138
121
11,0
47,4
41,6
Poids de naissance (g)
< 1000
1000 – 1499
1500 – 1999
2000 - 2499
31
112
93
55
10,6
38,5
32,0
18,9
Sexe
Féminin
Masculin
145
146
49,8
50,2
Score d’Apgar à 1 min de vie
< 7
≥ 7
80
254
24,0
76,0
Evolution
Décédés
Vivants
146
145
50,2
49,2

La majorité des nouveau-nés prématurés était classée grand prématuré, avait un très petit poids de naissance, un score d’APGAR supérieur ou égal à 7 à la première minute, et le sexe ratio était en faveur des nouveau-nés de sexe masculin. L’évolution montrait autant de nouveau-nés prématurés décédés que de survivants.

Le tableau IV montre les complications isolées ou concomitantes associées à la prématurité. La majorité des nouveau-nés n’avait aucune complication associée à la prématurité et la détresse respiratoire était la complication isolée la plus fréquemment retrouvée.

Tableau IV : Les principales complications retrouvées chez les nouveau-nés

ComplicationsEffectif (n) Pourcentage (%)
Absence de complications23480,4
Complications isolées
Détresse respiratoire
Syndrome hémorragique
Infection materno-foetale
Ictère cutanéo-muqueux
Asphyxie périnatale
Hypotrophie
Convulsions
Convulsions – hyperthermie
Diarrhée aiguë – déshydratation
Diarrhée aiguë – hyperthermie
Détresse respiratoire-syndrome hémorragique
Détresse respiratoire-cardiopathie congénitale
Détresse respiratoire-convulsions
Détresse respiratoire-déshydratation
Détresse respiratoire-hyperthermie
Détresse respiratoire-hypotonie
Détresse respiratoire-syndrome polymalformatif
Détresse respiratoire-infection materno-foetale
Détresse respiratoire- Asphyxie périnatale
Détresse respiratoire-hyperthermie- infection materno-foetale
Ictère-déshydratation-hypotonie
Ictère-déshydratation
Ictère-hyperthermie
Ictère-anémie
Ictère-syndrome hémorragique
Ictère-vomissements-déshydratation
Ictère- infection materno-foetale
Ictère-hypotrophie
Asphyxie périnatale-convulsions
Asphyxie périnatale- infection materno-foetale
Asphyxie périnatale-hémorragie intracrânienne
124
44
11
10
6
6
1
3
3
1
5
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
42,6
15,1
3,8
3,4
2,1
2,1
0,3
1,0
1,0
0,3
1,7
0,3
0,3
0,3
0,7
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3
0,3

 

Le tableau V représente les facteurs de mortalité des nouveau-nés prématurés liés aux caractéristiques maternelles dont l’âge ; le statut matrimonial ; l’activité/emploi ; le nombre de gestes ; la parité ; le suivi des CPN ; le type de grossesse. La proportion de décès était 1,79 fois plus élevée lorsque la mère était célibataire ou en union libre, elle était multipliée par 1,20 lorsque la mère avait porté au moins cinq grossesses, était 1,17 fois plus importante lorsqu’elle était primipare et 1,34 fois plus lorsqu’elle était multipare. Lorsque le suivi des CPN était incorrect, le risque de décès était 1,15 fois plus élevé que quand le nombre de consultations était supérieur à 3. Le risque de décéder chez les nouveau-nés était présent et la relation était non significative avec le profil des mères; ces facteurs étaient prédictifs de mortalité. Il n’y avait aucune liaison significative entre la mortalité et l’âge de la mère, l’activité ou l’emploi, le type de grossesse de celle-ci.

Tableau V : Facteurs de risque de mortalité des nouveau-nés prématurés liés aux paramètres
épidémiologiques maternels

Paramètres maternelsDécédés n=146)Vivants (n=145)pOR IC 95%
Age (ans)
< 18
[18- 35]
> 35
13 (8,9)
12 (8,2)
121 (82,9)
12 (8,3)
13 (9,0)
120 (82,8)
0,8
0,8
0,9
1,08
0,91
1,01
[0,44 – 2,65]
[0,37 – 2,22]
[0,53 – 1,94]
Statut matrimonial
Célibataire/Union libre
Mariée
134 (91,8)
12 (8,2)
125 (86,2)
20 (13,8)
0,11,79[0,79- 4,07]
Activité/Emploi
Elève/Etudiante
En activité
Sans emploi
57 (39,0)
30 (20,5)
59 (40,4)
56 (38,6)
31 (21,4)
58 (40,0)
0,9
0,8
0,9
1,02
0,95
1,02
[0,44- 2,65]
[0,52- 1,74]
[0,62- 1,67]
Nombre de gestes
1
2-4
≥ 5
36 (24,7)
44 (30,1)
66 (45,2)
36 (24,8)
50 (34,5)
59 (40,7)
0,9
0,4
0,4
0,99
0,82
1,20
[0,56- 1,75]
[0,49- 1,38]
[0,74- 1,97]
Parité
Nullipare
Primipare
Paucipare
Multipare
3 (2,1)
33 (22,6)
22 (15,1)
88 (60,3)
8 (5,5)
29 (20,0)
31 (21,4)
77 (53,1)
0,1
0,5
0,1
0,2
0,36
1,17
0,65
1,34
[0,07- 1,53]
[0,64- 2,13]
[0,34- 1,24]
[0,82- 2,19]
Nombre de CPN
< 3 CPN
≥3 CPN
39 (26,7)
107 (73,3)
35 (24,1)
110 (75,9)
0,61,15[0,65- 2,01]
Nombre de foetus
1
2
3
119 (81,5)
27 (18,5)
0 (0,0)
118 (81,4)
26 (17,9)
1 (0,7)
0,9
0,9
0,7
1,01
1,04
0,99
[0,54- 1,90]
[0,55- 1,96]
[0,03-36,68]

Dans le tableau VI a résumé les facteurs de mortalité des nouveau-nés prématurés liés aux caractéristiques maternelles concernant les pathologies au cours de la grossesse.

Tableau VI : Facteurs de risque de mortalité des nouveau-nés selon les caractéristiques
obstétriques maternelles

Paramètres maternelsDécédés n=146) Vivants (n=145)pORIC 95%
Pathologies au cours de la grossesse
HTA
Drépanocytose
Infection uro-génitale
Paludisme
Diabète
Toxémie gravidique
Anémie
Asthme
Pré-éclampsie
8 (5,5)
9 (6,2)
1 (0,7)
0 (0,0)
1 (0,7)
0 (0,0)
1 (0,7)
1 (0,7)
1 (0,7)
9 (6,2)
5 (3,4)
3 (2,1)
3 (2,1)
1 (0,7)
2 (1,4)
0 (0,0)
0 (0,0)
0 (0,0)
0,8
0,2
0,3
0,3
0,7
0,4
0,7
0,7
0,7
0,89
1,84
0,33
0,33
0,99
0,49
0,99
0,99
0,99
[0,30- 2,60]
[0,55- 6,49]
[0,01- 3,56]
[0,01- 3,56]
[0,03- 36,68]
[0,02- 7,01]
[0,03- 36,68]
[0,03- 36,68]
[0,03- 36,68]
Lieu d’accouchement
C.H.U.L.
Autres structures sanitaires
111 (76,0)
35 (24,0)
110 (75,9)
35 (24,1)
0,91,01[0,57- 1,79]
Mode d’accouchement
Césarienne
Voie basse
35 (24,0)
111 (76,0)
35 (24,1)
110 (75,9)
0,90,99[0,56- 1,76]
Présentation
Céphalique
Siège
Sommet
Transverse
92 (63,0)
50 (34,2)
2 (1,4)
2 (1,4)
78 (53,8)
66 (45,5)
1 (0,7)
0 (0,0)
0,1
0,04
0,5
0,5
1,46
0,62
2,00
2,00
[0,89- 2,40]
[0,38- 1,03]
[0,14- 56,33]
[0,14- 56,33]

La mère drépanocytaire avait 1,84 fois plus de risque de perdre son enfant. E risque de décès du nouveau-né était multiplié par 1,46 lorsque la présentation était céphalique et par 2 lorsqu’elle était en sommet ou en transverse. Le risque de décéder chez les nouveau-nés était présent et la relation était non significative avec le profil des mères ; ces facteurs étaient prédictifs de la mortalité. Il n’y avait aucune liaison significative de mortalité avec le lieu d’accouchement et le mode d’accouchement.
Le tableau VII montre les facteurs de mortalité des nouveau-nés nés prématurés liés aux paramètres néonatals. Le risque de mortalité était multiplié par 11,73 fois pour un âge gestationnel inférieur à 28 SA et élevée 1,37 fois lorsqu’il se situait entre 28-32 SA.

Tableau VII : Etude des facteurs de risque de mortalité des nouveau-nés prématurés en fonction des paramètres de nouveau-nés

Facteurs de risqueDécédés n (%)Vivants n (%)pORIC 95%
Age gestationnel (SA)
< 28
28-32
33-36
29 (19,9)
75 (51,4)
42 (28,8)
3 (2,1)
63 (43,4)
79 (54,5)
< 0,001
0,1
< 0,001
11,73
1,37
0,34
[3,30-49,63]
[0,84-2,24]
[0,20-0,56]
Poids de naissance (g)
< 1000
1000-1499
1500-1999
2000-2499
27 (18,5)
72 (49,3)
34 (23,3)
13 (8,9)
4 (2,8)
40 (27,6)
59 (40,7)
42 (29,0)
< 0,001
< 0,001
0,001
< 0,001
8,00
2,55
0,44
0,24
[2,56-27,79]
[1,52-4,29]
[0,26-0,76]
[0,12-0,49]
Sexe
Masculin
Féminin
79 (54,1)
67 (45,9)
67 (46,2)
78 (53,8)
0,11,37[0,84-2,24]
Score d’Apgar à 1 mn
< 7
≥ 7
44 (30,1)
102 (69,9)
30 (20,7)
115 (79,3)
0,061,65[0,94-2,93]
Complications isolées
Détresse respiratoire
Syndrome hémorragique
Ictère cutanéo-muqueux
Asphyxie périnatale
Infection Materno-foetale
Convulsions
Hypotrophie
65 (44,5)
20 (13,7)
2 (1,4)
3 (2,1)
1 (0,7)
1 (0,7)
2 (1,4)
59 (40,7)
24 (16,6)
8 (5,5)
3 (2,1)
10 (8,6)
0 (0,0)
4 (2,8)
0,5
0,4
0,05
0,9
0,005
0,7
0,4
1,17
0,80
0,24
0,99
0,09
0,99
0,49
[0,72-1,91]
[0,40-1,60]
[0,03-1,24]
[0,16-6,27]
[0,00-0,72]
[0,03-36,68]
[0,06-3,16]

La proportion de décès était 8 fois plus élevée lorsque le poids de naissance était inférieur à 1000 g et 2,55 fois quand il était compris entre 1000 et 1499 g. Les nouveau-nés prématurés de sexe masculin étaient 1,37 fois plus exposés au décès. Le score d’APGAR inférieur à 7 augmentait de 1,65 fois le risque de décéder. Les nouveau-nés prématurés avec une détresse respiratoire étaient exposés au décès 1,17 fois. Le risque de décéder chez les nouveau-nés avait une relation significative avec âge gestationnel inférieur à 28 SA, le poids de naissance inférieur à 1000 g ou compris entre 1000 et 1499 g et un score d’APGAR inférieur à 7. Les autres facteurs étaient prédictifs de la mortalité.
Le tableau VIII représente le pronostic de mortalité des nouveau-nés prématurés selon les facteurs maternels en relation avec la mortalité.

Tableau VIII : Pronostic de mortalité des nouveau-nés prématurés en fonction des facteurs de risque identifiés chez la mère

Facteurs de risque maternelspORIC 95%
Statut matrimonial1,59
Célibataire/Union libre0,1
[0,35- 3,35]
Nombre de gestes0,64
≥ 50,5[0,03- 2,03]
Parité-
Primipare
Multipare
-
0,2
1,01-
[0,46- 1,52]
Suivi des CPN0,57
< 3 CPN0,56[0,09- 1,78]
Pathologies au cours de la grossesse1,21
Drépanocytose0,2[0,49- 2,16]
Présentation1,15
Céphalique
Sommet
Transverse
0,2
0,5
-
0,60
-
1,59
[0,12- 2,92]
[0,09- 0,99]
-

Lorsque la mère était célibataire ou en union libre le pronostic de décès était multiplié par 1,59 et 1,21fois plus importante lorsqu’elle était drépanocytaire. De même, la présentation céphalique exposait au risque 1,15 fois. Ces facteurs n’étaient pas significatifs pour le pronostic de mortalité. Il n’y avait aucune liaison significative avec un suivi incorrect des CPN, la présentation céphalique ou en sommet, ni avec le nombre d’au moins cinq de gestes.
Le tableau IX montre le pronostic de mortalité des nouveau-nés prématurés selon les facteurs néonatals en relation avec la mortalité.

Tableau IX : Pronostic de mortalité des nouveau-nés prématurés selon leurs facteurs de risque

Facteurs de risque de mortalitépOR IC
Age gestationnel (SA)
< 28 SA
28-32 SA
0,008
0,7
2,62
0,35
[0,83- 5,40]
[0,08- 1,58]
Poids de naissance (g)
< 1000
1000-1499
< 0,001
< 0,001
3,93
4,58
[2,57- 7,72]
[2,38- 5,96]
Sexe
Masculin
Féminin
---
Score d’APGAR à 1 mn de vie
< 7 0,31,03[0,57- 1,84]
Complications isolées
Détresse respiratoire
Aucune pathologie
0,08
-
2,65
-
[0,26- 3,91]
-

La proportion de décès était de 2,62 fois plus élevée lorsque l’âge gestationnel était inférieur à 28 SA, elle était multipliée respectivement par 3,93 et 4,58 lorsque le poids de naissance était inférieur à 1000 g et compris entre 1000 et 1499 g. La présence d’une détresse respiratoire augmentait le risque de décès de 2,65 fois. Ces facteurs étaient significatifs pour le pronostic de mortalité. Il n’y avait aucun pronostic significatif de mortalité avec l’âge gestationnel entre 28-32 SA, le score d’APGAR inférieur à 7 et le sexe masculin.

 

DISCUSSION

La difficulté des études sur la prématurité est la datation de la grossesse [6]. Dans cette étude l’accès à l’échographie obstétricale était tardive entre la 16ème et la 30ème SA.

Le taux de fréquence hospitalière des nouveau-nés prématurés reste élevé. Il est identique à celui de Nyenga Ma et al en République Démocratique du Congo qui trouve un taux de 43,0% [7], plus élevé que celui obtenu par Pambou et al en République du Congo au CHU de Brazzaville avec 16,7% [8], et Bobossi-Serengbe et al au complexe pédiatrique de Bangui en République Centrafricaine avec 28,40% [9]. Notre prévalence est corrélée aux résultats de la littérature [2]. Dans cette étude, elle peut s’expliquer par l’absence d’une vulgarisation nationale de la contraception et le nombre insuffisant de centres de planning familial avec pour conséquence des rapports sexuels précoces, une faible utilisation de méthodes contraceptives entrainant la survenue de grossesses non désirées. Le profil maternel donnant naissance à des nouveau-nés prématurés était l’absence d’activité professionnelle, le célibat ou l’union libre, le bon suivi des CPN, le nombre élevé de grossesses, la multiparité, l’hypertension artérielle, les infections uro-génitales et la drépanocytose. Ce profil se rapproche de celui de Nyenga et al [7] qui trouve les infections au cours du trimestre de la grossesse, le non suivi des CPN, les grossesses multiples et la multiparité, de Aboussad et al [10] qui relève les infections uro-génitales, les hémorragies
et les grossesses multiples tandis que Bobossi et al [9] signale le non suivi des CPN, la multiparité et les pathologies obstétricales. L’absence d’activité pour les familles monoparentales et l’inexistence d’un programme de vie conjugale sont des éléments classiquement retrouvés. Le non suivi des CPN n’est pas retrouvé comme dans la littérature [6,11]. Le dépistage de la drépanocytose et l’absence de pathologies pendant la grossesse s’expliquent par le suivi régulier des CPN. Le taux de grande prématurité se rapproche de celui de Mulubwe qui constate un taux de 41% [12] et de Pambou et al avec 52 % [8]. Il est bas par rapport à Nyenga et al [7] qui relève 62%. Le taux d’extrême prématurité est comparable à celui de Norotiana et al [13] qui trouve 17,7%. Il est plus faible que celui de Pambou et al avec 22% [8], de Nyenga et al avec 32% [7] et de Mulubwe avec 49% [12]. La détermination de l’âge gestationnel dans cette étude diffère de celle de Nyenga et al qui utilise le score de FINNSTRÖM et de Mulubwe pour la date des dernières règles. Plusieurs études affirment que la détermination de l’âge gestationnel du prématuré par le score de FINNSTRÖM est très fiable [14]. Le taux des nouveau-nés prématurés ayant un faible poids de naissance était comparable à celui de Mulubwe avec 38% [12]. Il était bas par rapport à celui de Nyenga et al avec 51,7 % [7] et de Kalume avec 41% [1]. Ces résultats sont corrélés à ceux obtenus avec l’âge gestationnel. La prédominance du sexe masculin est identique à Bobossi et al [9] en République Centrafricaine, qui trouve un taux de 51,8%. Aboussad [10] au Maroc note une tendance inverse soit un sex-ratio en faveur des filles, avec 55%. Ces différences ne sont pas statistiquement significatives.

La détresse respiratoire, le syndrome hémorragique, l’infection materno-foetale bactérienne et l’ictère cutanéo-muqueux étaient les complications associées à la prématurité. La détresse respiratoire est lapremière complication pour plusieurs auteurs, comme Nyenga et al [7], avec la détresse respiratoire à 57,7%, l’anémie à 20,9%, l’ictère à 14,9% et l’infection néonatale à 12,9% et Mulubwe et al [12] avec la détresse respiratoire et l’infection néonatale à 20%, et l’ictère à 8 %. Tandis que Aboussad et al [10] note l’infection à 65%, la détresse respiratoire à 55%, l’ictère à 24% et l’anémie à 10%. Le faible taux de même que l’absence de complications retrouvée peuvent s’expliquer par la non réalisation des examens complémentaires de confirmation, tels que l’hémogramme, la bilirubinémie ou l’hémoculture.
Le taux de mortalité était identique à celui de Nyenga et al à 46% [7] ; et de Pambou et al à 49,4% [8]. Il était plus élevé que celui de Bobossi et al [15] au centre pédiatrique de Bangui avec 41,6% et de A de-Barkat et al [16] au Maroc avec 41%. Ce taux peut être en rapport une prise en charge retardée sur un état clinique précaire; un plateau technique insuffisant, combiné à de mauvaises conditions de transfert pour les enfants référés des structures sanitaires privées [17]. Le pronostic de mortalité pour le nouveau-né prématuré en rapport avec la mère était le célibat/union libre, la drépanocytose et la présentation céphalique. Ces facteurs de risque sont admis par plusieurs auteurs. Le revenu insuffisant des mères célibataires ou en union libre implique une mauvaise condition pendant la grossesse tant sur le plan économique que psychologique, entrainant une complication au cours de l’accouchement, de même, la drépanocytose dont le mécanisme physiopathologique entraine la diminution des échanges foeto-placentaires peut expliquer le mauvais pronostic vital. La présentation céphalique retrouvée peut être liée à des complications obstétricales.
Le pronostic de mortalité en rapport avec l’état de prématurité était l’extrême prématurité, le très petit poids de naissance et la détresse respiratoire. Ces situations ont été prouvées par les résultats de nombreuses études comme causes de la mortalité néonatale [18]. Le risque de décès plus élevé chez les nouveau-nés extrêmes prématurés est retrouvé dans la plupart des études. Bobossi et al [9] note un taux de mortalité de 80,2% chez les prématurés de moins de 32SA, de 68,8% chez Nyenga et al [7]. Pour
Balaka et al [19] ce taux est de 60,9% chez les prématurés de moins de 31 SA. Le risque de mortalité était élevé chez les nouveau-nés prématurés de très petit poids de naissance, en particulier lorsqu’il était inférieur à 1000 g. Des résultats similaires sont rapportés par Nyenga et al [7] avec 100% de mortalité pour un poids de naissance inférieur à 1000 g et 72,2% pour un poids compris entre 1000 et 1499 g ; pour Balaka et al [10] il est de 93,7% pour les moins de 1000g et de 65,9% pour Bobossi et al [9]. Dans les pays développés, les nouveau-nés ayant un âge gestationnel inférieur à 28 SA détiennent 90% de chances de survie tandis que dans les pays à faible revenu, 10% seulement survivent [3,20]. L’accueil se fait dans des maternités de niveau III qui possèdent une réanimation néonatale. Les nouveau-nés extrêmes prématurés et de très petit poids de naissance sont fragilisés par l’insuffisance de réserves et l’immaturité des fonctions biologiques expliquant ce taux de mortalité. Leur prise en charge est rendue difficile par l’absence de techniques spécifiques telles que la nutrition parentérale ou la ventilation artificielle [8].

 

CONCLUSION

Cette étude a montré que la prématurité demeure fréquente dans notre contexte hospitalier, et qu’elle est responsable d’une mortalité qui reste élevée. Les profils cliniques du nouveau-né prématuré et de sa mère ont été identifiés, de même que les facteurs de mortalité liés à ces derniers. Une approche multifactorielle qui prend en compte le couple mère-enfant est nécessaire pour améliorer leur prise en charge et réduire le taux de mortalité. Elle passe par la mise en place d’une politique préventive centrée sur une planification familiale élargie pour favoriser un meilleur espacement de naissances, une éducation des adolescentes pour éviter les grossesses précoces, un système rigoureux de suivi des grossesses à risque par une meilleure qualité de la surveillance et un accès facilité à toutes les parturientes pour la réalisation effective des examens demandés. De même, la mise en réseau des maternités permettrait de diminuer les conséquences liées aux difficultés du couple mère enfant.
Cette politique préventive doit être complétée par la pratique de soins peu coûteux réalisables et abordables comme la maturation pulmonaire anténatale par la corticothérapie, le maintien au chaud par la «méthode kangourou», l’allaitement et les soins de base pour traiter les problèmes respiratoires, avec un accent particulier sur la classe des nouveau-nés grands prématurés entre 28 et 32 SA dont le pronostic est favorable. La pratique de soins intensifs néonatals doit être réservée aux nouveau-nés extrêmes prématurés et ceux de très petit poids de naissance en adéquation avec les compétences locales. Pour ce faire, la réhabilitation des structures sanitaires aux normes recommandées est importante pour optimiser leur prise en charge. Par ailleurs, la formation continue du personnel sur les techniques de réanimation en salle de naissance doit être intensifiée et régulièrement organisée afin de limiter l’exposition à la mortalité.

 

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