Prévalence et facteurs associés aux troubles cognitifs chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au CHU de Libreville

Mambila Matsalou GA1, Manomba C2, Gnigone PM1, Nyangui Mapaga J1, Mfoumou Essono A.F.3, Mboumba C1, Camara I A1, Diouf Mbourou N1, Nsounda A1, Saphou-Damon M.A1, Kouna Ndouongo P1

(1) Service de neurologie, CHU de Libreville
(2) Service d´Infectiologie, CHU de Libreville
(3) Service de Médecine interne, CHU de Libreville

Correspondance : Mambila Matsalou Grass Aurelle ; BP : 2263 Libreville ; E-mail : aurellemambila@gmail.com;
Tél : (+241) 74 389947

 

Résumé
Introduction : La majorité des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) résident dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les troubles neurocognitifs associés au VIH font partie des complications neurologiques les plus courantes et surviennent à tous les stades de la maladie. L’objectif principal de l’étude était de déterminer la prévalence des troubles cognitifs et d’identifier les facteurs qui y sont associés.
Patients et Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale, prospective à visée descriptive et analytique qui s’est déroulée du 01 Février au 31 Juillet 2020 au CTA du CHU de Libreville. Un recrutement systématique et exhaustif de tous les PVVIH suivis au CTA répondant aux critères d’inclusion. L’Echelle internationale de Démence liée au VIH (IHDS) a été utilisée comme critères de jugement au cours d’un entretien face à face avec le sujet enquêté.  Un score IHDS ≤ à 10 définit la présence des troubles cognitifs. L’analyse des données recueillies a été faite avec le logiciel Epi-Info 2000 version 3.3.5. Un modèle de régression logistique a permi d’identifier les facteurs associés
Résultats : Au total 521 PPVIH ont été inclus et 24% ont présenté des troubles cognitifs. Les facteurs associés aux troubles cognitifs étaient : le stade A de la classification CDC (p<0,01), le protocole thérapeutique comportant l’éfavirenz (p=0,03) et un taux de CD4< 200
Conclusion : la fréquence des troubles cognitifs chez les PVVIH à Libreville n’est pas négligeable. Elle impose un dépistage précoce et une prise en charge adaptée.

Mots clés : Troubles cognitifs, VIH, IHDS, Libreville

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Profil épidémiologique, diagnostique et évolutif des urgences pédiatriques sur quatre ans au Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant de Libreville

Nze Obiang PC1, Okoué R2, Edjo Nkilly G2, Matsanga A3, Eyi Zang C1, Ngomas JF4, Obame ER3, Essola L4, Nzoghe P3, Ategbo S1, Sima Zue A4

1. Pôle enfant et Service des Urgences pédiatriques, CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori, Libreville, Gabon
2. Service d’anesthésie-réanimation, Hôpital d’Instruction des Armées OBO, Libreville, Gabon
3. Département d’anesthésie-réanimation-urgences, CHU d’Owendo, Libreville, Gabon
4. Département d’anesthésie-réanimation-urgences, CHU de Libreville, Libreville, Gabon

Auteur correspondant : Nze Obiang Pascal Christian ; Tél : 00 241 74526820 ; BP : 7411 Libreville, Gabon ;
E.mail: nzepascal@gmail.com

 

Résumé
Introduction : La morbimortalité infantile est un problème de santé majeur. Le but de cette étude était de déterminer les aspects épidémiologiques, diagnostiques et évolutifs des urgences pédiatriques.
Patients et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive, menée du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2022. Les dossiers des enfants âgés de 0 à 16 ans, admis aux urgences du CHU mère enfant de Libreville, ont constitué la base des données. Les variables étudiées étaient épidémiologiques, étiologiques et évolutives.
Résultats : Des 27469 enfants ayant consulté, 10195 (37,1%) ont été hospitalisés. Le sex ratio était de 0,9. Les enfants de moins de 5 ans représentaient 44,8% des cas. Les détresses vitales avec prise en charge immédiate au déchoquage ont concerné 23,3% des patients. Les pathologies les plus fréquentes étaient le paludisme (36,6%), les bronchopneumonies (17,3%) et les gastroentérites aiguës (15,5%). Les crises drépanocytaires et les intoxications aux plantes étaient respectivement retrouvées chez 7,6% et 3,2% des enfants. La durée moyenne de séjour était de 30±6 heures. Au sortir du service des urgences 29,2% des enfants étaient repartis au domicile, 2,6% étaient transférés en réanimation, 65,7% dans d’autres unités d’hospitalisation et 250 étaient décédés (2,5%).
Conclusion : Les enfants de moins de 5 ans sont plus nombreux, la triade étiologique est constituée du paludisme, des bronchopneumonies et des gastroentérites aiguës. L’évolution est marquée par une mortalité relativement faible.

Mots clés : Urgences – Enfants – Epidémiologie – Etiologies – Mortalité

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Connaissances, Attitudes et Pratiques des Médecins Généralistes et non oncologues de la Région de Gbêkê (Côte-d’Ivoire) relatives aux cancers de l’enfant.

Yao Kouassi C1, Yenan JP1, Yeboua Kossonou R1, Adou Léioh R1, Akanji Iburaima A1, Aka-Tanoh Koko MAH1, Avi-Siallou CHR1, Sahi Gnantin L1, Amani EA1, Asse Kouadio V1.

1 Service de Pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké, BP 1174 Bouaké 0

Auteur correspondant : YAO Kouassi Christian ; Adresse : 01 BP 122 Bouaké 01 ; Téléphone : (+225) 07 08
97 64 39 ; E-mail : yaokc777@gmail.com

 

Résumé
Introduction : En Côte d’Ivoire, le diagnostic du cancer est difficile et souvent tardif chez l’enfant. En première ligne du diagnostic, se trouvent les médecins généralistes et non oncologues. L’objectif de l’étude était d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des médecins généralistes non oncologues de la région de Gbêkê relatives au cancer de l’enfant.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale de type CAP réalisée du 6 janvier au 6 février 2020 dans la région sanitaire de Gbêkê. Etaient inclus les médecins généralistes non oncologues consentant, reconnus par la Direction régionale de la santé du Gbêkê et présents pendant la durée de l’étude. Les variables étudiées étaient socioprofessionnelles, les connaissances du médecin relatives aux cancers pédiatriques et les attitudes et pratiques en rapport avec le diagnostic précoce des cancers de l’enfant. L’analyse des données était descriptive.
Résultats : sur 93 médecins généralistes et non oncologues, 82 (60 hommes, 22 femmes) ont participé à l’étude soit 88,2%. L’âge moyen était de 37 ans ± 6,6 ans (extrêmes : 26 et 58 ans). L’expérience professionnelle était inférieure à 10 ans dans 74%. Tous les médecins ont affirmé avoir eu une formation sur les cancers pédiatriques au cours de la formation de base, la formation spécialisée (25,6%) et les enseignements postuniversitaires (12,2%). Le taux de réponses justes sur l’épidémiologie était de 52%. Ils affirmaient avoir suspecté un cancer chez l’enfant dans 20,8% des cas et ne pas être suffisamment informés sur les signes d’appels des cancers pédiatriques dans 87,8%. Et tous les médecins étaient d’accord pour être formés sur le diagnostic et la prise en charge des cancers pédiatriques. Les principales propositions faites étaient le renforcement des capacités (100%), la construction d’un centre de prise en charge (75,6%).
Conclusion : l’oncologie pédiatrique est peu connue des médecins généralistes et non oncologues de la région de Gbêkê. Le renforcement des capacités du personnel et l’élaboration de normes et d’outils pour le diagnostic précoce contribueraient à l’amélioration du pronostic de l’enfant cancéreux.

Mots-clés : Cancers pédiatriques, Médecin généraliste, Connaissances, Pratiques, Côte d’Ivoire.

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Profil épidémiologique des accouchements extrahospitaliers au Centre Hospitalier Régional de Mouila en 2022

Minkobame Zaga Minko UP1, Malanda JP1, Makoyo KO1, Assoumou Obiang P1,Minto’o Ntougou EJ1, Ntsame Mezui E1,Eya’ama Mve R1, Nyingone S1, MewieLendzinga A1, EdzoMvono I1, Bang Ntamack JA1, Meye JF1

¹ Département de Gynécologie Obstétrique et de la Reproduction- Université des Sciences de la Santé

Auteur correspondant : Dr MINKOBAME ZAGA MINKO Ulysse Pascal. BP : 4066 Libreville GABON/Tel :
+241 77 28 45 37. E-mail :minupas0703@gmail.com.

 

Résumé
Introduction : Les accouchements réalisés en dehors des maternités et sans assistance de personnes qualifiées sont source de complications pouvant être létales.
Patientes et méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, transversale, descriptive de Janvier 2021 à Juin 2022 dans la ville de Mouila. Elle concernait toutes les femmes ayant accouché hors de la maternité et enregistrées en salle de naissance pendant la période d’étude. Nous avons étudié la fréquence des accouchements extra-hospitaliers, les caractéristiques socio-économiques, cliniques, les conditions d’accouchement, l’état de la mère et du nouveau-né à l’admission. Les données ont été notifiées sur une fiche de collecte. Elles ont été saisies et traitées par le logiciel EPI INFO version 7.2.2.6.
Résultats : La fréquence des accouchements extra hospitaliers était de 8,62%. La majorité des accouchées était constituée de femmes sans emploi (56,61%) et bénéficiant d’une assurance maladie à la CNAMGS 162(85,71%).Nous avons eu 149 (78,84%) accouchements à domicile, 39 (20,63%) accouchements dans le véhicule de transport. Les causes étaient dominées par le manque de moyen financier 81(42,86%) suivies l’absence de moyen de transport 67(35,45%), l’absence de structure sanitaire de proximité 26(13,76%) et à la surprise des douleurs d’accouchement 15(7,93%). Nous avons enregistré des hémorragies du post partum, un décès maternel et 2 décès néonataux.
Conclusion : Les accouchements extra-hospitaliers demeurent une réalité courante à Mouila. Une sensibilisation et l’amélioration à l’accès à l’hôpital sont nécessaires.

Mots-clés : Accouchements extra hospitaliers –facteurs favorisants – complications materno-foetales

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Quel traitement de la cholécystite aigue lithiasique dans la petite enfance ?

Nguélé Ndjota1, Nkole Aboughé M2, Nyamatsiengui H3, Orendo Sossa J3, Dyatta Mayombo KC1, Owono Mbouengou JP4.

1. Service de chirurgie viscérale. Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
2. Service de chirurgie. Centre Hospitalier Universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori
3. Service de chirurgie. Hôpital d’Instruction des Armées d’Akanda
4. Service Chirurgie Générale et thoracique. Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba

Correspondant : Dr NGUELE-NDJOTA ; P : 10941 Libreville/ Gabon ; E.mail : nguelendjota@yahoo.fr; Tel :
00241 77359190 / 00241 62964842

 

Résumé
Introduction : la lithiase vésiculaire est moins fréquente chez l’enfant comparé à l’adulte. Dans notre pratique, le diagnostic est rarement énoncé chez le nourrisson et le petit enfant. Ainsi, nous rapportons l’observation d’une patiente de 4 ans traitée pour cholécystite aiguë lithiasique, en insistant sur le diagnostic et le traitement.
Observation : il s’agissait d’une patiente non drépanocytaire, hospitalisée pour une douleur de l’hypochondre droit fébrile évoluant depuis 5 jours. Cette douleur n’était pas typique de colique hépatique. La patiente était anictèrique, avec une défense de l’hypochondre droit. L’hypothèse d’une cholécystite alithiasique, d’un abcès hépatique était évoquée. Le bilan biologique retrouvait une hyperleucocytose à 13 000 à polynucléaires neutrophiles. A l’échographie, la vésicule avait une paroi épaissie et contenait des macrolithiases. Le diagnostic de cholécystite aiguë lithiasique était posé. Le traitement consistait en une antibiothérapie première suivie d’une cholécystectomie par voie sous costale à 6 semaines de traitement. L’enquête étiologique était sans particularité.
Les suites opératoires étaient simples. Conclusion : de diagnostic souvent fortuit, le traitement de la lithiase vésiculaire est principalement médical chez le nourrisson, mais requière une cholécystectomie devant une cholécystite aiguë ou une hémopathie.

Mots clés : lithiase, vésicule, cholécystite, enfant.

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Infection à Mycobacterium Avium Complex : un diagnostic à évoquer

Mfoumou Essono AF1, Mambila GA1, Atsame Ebang G1, Nnang Essone JF2, Kouna Ndouongo P1

¹ : Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (Gabon)
² : Centre hospitalier universitaire d’Owendo (Gabon)

Auteur correspondant : MFOUMOU ESSONO Annick Flore ; Département de Médecine Interne et Spécialités
Médicales (MISM), Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL). Téléphone : 074161915.
Annickfloremfoumou@gmail.com

 

Résumé
Introduction : en raison de la difficulté à aboutir au diagnostic précis, nous rapportons un cas d’infection opportuniste à M. avium. Les lésions faisant surtout évoquer une tuberculeuse multiviscérale.
Observation : Il s’agit d’une fièvre au long cours chez un patiente de 19 ans, porteuse d’une retrovirose à VIH detype 1. La tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne montrait une condensation nodulaire du segment apical du lobe supérieur droit et des ganglions coelio-mésentériques dont certaines étaient nécrotiques. La bronchoscopie ne retrouvait pas de lésions endoluminales. L’examen cytobactériologique des crachats était négatif. La patiente bénéficia alors d’une laparoscopie avec biopsie ganglionnaire après 3 semaines de traitement anti tuberculeux sans succès. L’analyse anatomopathologique des ganglions prélevés par laparoscopie avait conclu à un tuberculome dont la culture mycobactérienne était en faveur du Mycobacterium avium. L’évolution était favorable sous rifampicine et de la clarithromycine et l’éthambutol
Conclusion : Le diagnostic de l’infection à Mycobacterium avium reste un défi. Il faut y penser devant une immunodépression sévère à VIH et une résistance au traitement antituberculeux.

Mots clés : infection – Mycobacterium avium – Diagnostic

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